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Actualités - CHRONOLOGIE

Après la défaite de l'équipe nationale devant celle de Qatar Pugilat politique autour du football iranien

L’humiliante défaite de l’équipe iranienne de football contre Qatar a déclenché une vive polémique entre les principales factions du régime islamique sur l’opportunité d’imposer des changements radicaux à la tête du sport iranien.
Devant l’énorme impact dans l’opinion de la défaite vendredi dernier face à Qatar, qui fragilise les chances de l’Iran pour le Mondial 98 en France, les députés conservateurs ont demandé le renvoi des responsables du sport iranien, tous proches des modérés.
Dans une lettre au président de la République Mohamad Khatami, lue en séance, ces parlementaires ont demandé implicitement des sanctions contre les dirigeants de l’Organisation de l’éducation physique (OEP).
«L’échec de l’équipe nationale à Doha est le résultat de la faiblesse de la gestion à l’OEP», avait auparavant affirmé Mme Marzieh Sadighi, membre de la majorité parlementaire conservatrice, citée par la presse.
Plusieurs députés conservateurs ont été chargés d’une enquête sur l’OEP alors que d’autres ont demandé la tête de son président M. Mostafa Hachémi-Taba, qui est également vice-président de la République et proche de l’aile modérée du régime.
Le président du Parlement et chef de file des conservateurs Ali Akbar Nategh-Nouri a notamment noté lundi que le football touchait «les sentiments de la population» et estimé qu’il était «devenu nécessaire de compenser la défaite».
Ces attaques ont suscité de vives réactions dans les milieux de la gauche radicale, dont l’alliance avec les modérés avait permis la victoire du président Khatami en mai dernier.
Le journal radical «Jomhouri-Eslami» a attaqué l’initiative des députés conservateurs et a accusé M. Nategh-Nouri de faire de la «récupération politique».
Le journal intégriste critique également à mots couverts la nomination du Brésilien Valdeir «Badù» Vieira comme entraîneur de l’équipe nationale à la suite du limogeage collectif samedi des trois entraîneurs iraniens de l’équipe.
Le journal radical «Salam» s’en prend, quant à lui, à la place du football dans des pays pauvres, estimant que le football sert à y faire oublier la pauvreté.
Salam accuse également la radio et la télévision d’Etat iraniennes, dominées par les conservateurs, d’être à l’origine «des réactions défavorables de la population» à la défaite de l’équipe iranienne.
«Nous avons clairement constaté le rôle erroné de la radio et de la télé qui ont attisé et provoqué les sentiments et les émotions de la population», affirme Salam, qui critique également la nomination d’un étranger pour entraîner le «football national». (AFP)
L’humiliante défaite de l’équipe iranienne de football contre Qatar a déclenché une vive polémique entre les principales factions du régime islamique sur l’opportunité d’imposer des changements radicaux à la tête du sport iranien.Devant l’énorme impact dans l’opinion de la défaite vendredi dernier face à Qatar, qui fragilise les chances de l’Iran pour le...