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Actualités - OPINION

Pan Pan Olé !


— Si vous ne me redonnez pas mon âne, je ferais comme mon père, gronde Jeha d’une voix de stentor.
— Tiens, reprends-le…mais ton père, il a fait quoi?
— Il est reparti à pied.

Au moment même où le gouvernement confiait à l’armée le soin de pacifier la province rebelle (tout étant relatif et l’on y reviendra, ce qui n’est pas le cas pour les dirigeants), Toufayli faisait confirmer par l’un de ses lieutenants, Tlayss, que «no paseran», les ministres ne sont toujours pas «autorisés» à se rendre à Baalbeck-Hermel «sauf cachés dans quelque VTT militaire»...
Quelle dérision…
Mais aussi quel soulagement de savoir tout à la fois que l’ordre va être rétabli dans cette région et que les rudes champions de la fermeté verbale («qu’on cesse de nous bassiner avec les libertés, la stabilité passe avant tout», disent-ils) ferment les yeux sur les menaces maintenues et les actes déjà commis. «Allez, vos péchés vous sont pardonnés», c’est parfait pour des repentis, mais pour des récidivistes?
Pourquoi, si on veut être aussi magnanime, ne pas pousser l’esprit d’entente charitable jusqu’à offrir à Toufayli une place à table? Les loups ne se mangent pas entre eux, et il n’est jamais difficile de régler de la sorte un problème dans un monde bourré.
D’arrivistes.

J.I.
— Si vous ne me redonnez pas mon âne, je ferais comme mon père, gronde Jeha d’une voix de stentor.— Tiens, reprends-le…mais ton père, il a fait quoi?— Il est reparti à pied.Au moment même où le gouvernement confiait à l’armée le soin de pacifier la province rebelle (tout étant relatif et l’on y reviendra, ce qui n’est pas le cas pour les dirigeants),...