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Actualités - CHRONOLOGIE

Serieux coup aux efforts des americains qui patronnent la reunion L`egypte,a son tour,decide de boycotter la conference de doha


Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé mardi que son pays boycotterait la conférence économique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, prévue du 16 au 18 novembre à Doha avec la participation d’Israël, sonnant ainsi le glas de la réussite de cette réunion patronnée par les Etats-Unis.

«Nous n’enverrons pas de délégation à Doha», a-t-il affirmé au groupe parlementaire du Parti National Démocrate (PND au pouvoir), soulevant un tonnerre d’applaudissements dans la salle. La réunion était retransmise dans la soirée par la télévision égyptienne.
«Nous l’avons dit depuis le début. Nous n’irons à Doha que s’il y a des progrès dans le processus de paix, mais il n’y en a eu aucun», a-t-il ajouté.
«Le processus de paix est dans l’impasse», a ajouté le président égyptien qui a critiqué Israël pour son refus de mettre en application les accords signés avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et pour la construction de colonies en Cisjordanie.
«Ils (les Israéliens) pensent qu’ils nous imposeront la paix par la force. Mais le processus de paix ne sera pas imposé par la force», a encore souligné M. Moubarak.
«Le territoire palestinien est sacré et les colons sont confrontés à un très grand danger», a dit le président Moubarak.
L’Arabie Séoudite a déjà annoncé lundi sa décision de boycotter cette conférence. Le chef de l’Etat égyptien a affirmé que le Maroc, l’Algérie et les Emirats arabes unis n’enverront pas non plus de délégation.
Le Liban et la Syrie, qui n’ont pas été invités, n’ont pas participé aux trois premières éditions de cette conférence.
Le président égyptien a annoncé que l’ambassadeur égyptien au Qatar, M. Mohammad Menissi, rappelé vendredi au Caire pour consultations, regagnera Doha «demain ou après-demain et s’il est invité (à la conférence), il ira mais nous n’enverrons pas de délégation».

A titre individuel

Selon un haut fonctionnaire du ministère égyptien des Affaires étrangères, «il n’y aura pas d’hommes d’affaires égyptiens importants à ce forum, à l’exception peut être de trois ou quatre de second rang, qui seront présents à titre individuel».
«Jusqu’à samedi, le président Moubarak a attendu un signal positif du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et comme rien n’est venu il a pris la décision annoncée aujourd’hui», a indiqué d’autre part à un proche du président, Samir Ragab, rédacteur en chef du quotidien gouvernemental Al-Gomhoreya.
Au contraire, samedi, M. Arafat lui a fait savoir que «les résultats des négociations (israélo-palestiniennes) de Washington avaient été totalement négatifs», a-t-il ajouté.
Premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l’Etat hébreu en mars 1979, l’Egypte avait participé aux deux premières éditions de cette conférence à Casablanca (Maroc) en 1994 et à Amman en 1995 et organisé la troisième au Caire en 1996.
La semaine dernière, M. Moubarak avait estimé qu’«il n’y avait pas un seul peuple (arabe) désirant que son dirigeant dépêche qui que ce soit à la conférence de Doha».
Il avait également critiqué le Qatar pour avoir accepté d’accueillir la conférence en l’absence de progrès concrets dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens.
Les responsables égyptiens ont cependant appelé hier à ne pas aggraver le différend égypto-qatariote au sujet de la conférence.
Interrogé hier à ce propos, le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un «différend radical ou stratégique», ajoutant que Le Caire «cherchait toujours à surmonter ses différends avec tous les pays arabes».
Outre le Qatar, la Jordanie, le Yémen, Oman et le Koweit sont les seuls pays arabes à avoir annoncé leur participation au forum de Doha.


Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé mardi que son pays boycotterait la conférence économique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, prévue du 16 au 18 novembre à Doha avec la participation d’Israël, sonnant ainsi le glas de la réussite de cette réunion patronnée par les Etats-Unis.«Nous n’enverrons pas de délégation à Doha», a-t-il affirmé au...