Réunion extraordinaire, aujourd'hui, du conseil supérieur de l'audiovisuel Sabeh : il est nécessaire de mettre les médias à l'abri de tout risque de dérapage

SABEH: «IL EST NÉCESSAIRE DE METTRE LES MÉDIAS À L’ABRI DE TOUT RISQUE DE DÉRAPAGE»
Le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, a convoqué le Conseil supérieur de l’audiovisuel à une réunion extraordinaire qui se tiendra aujourd’hui à midi à son bureau au ministère de l’Information.
Il avait conféré auparavant avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, à ce sujet et les deux hommes ont convenu de la réunion qui sera consacrée «à l’élaboration des modalités d’un bon fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et des moyens à mettre en œuvre en vue, d’une part, d’assurer les conditions d’une activité informationnelle saine dans le respect des lois, des constantes nationales et de la moralité et, de l’autre, de mettre à l’abri les médias de tout risque de dérapage qui pourrait nuire à leur image et à leur rôle dans cette étape de l’histoire du Liban».
M. Sabeh a indiqué avoir évoqué avec son interlocuteur «les faux pas commis par certaines chaînes de télévision et les grandes lignes d’une politique qui éviterait davantage de dérapage de la part des médias dans l’avenir».
En réponse à une question, M. Sabeh a déclaré que «de nombreuses remarques ont été faites récemment de la part d’instances religieuses et politiques concernant le niveau de la matière offerte au grand public sur les écrans de télévision. Et ces remarques ne devraient pas être ignorées. Il est de l’intérêt du secteur de l’information que ces remarques soient étudiées d’une manière sérieuse», a-t-il dit.
Selon le ministre, plusieurs dossiers restent en suspens et devraient être réglés. «Il s’agit notamment de procéder à la fermeture des médias en situation irrégulière, d’élaborer un plan directeur général et de trouver une solution définitive au problème des médias religieux».
Rappelons que dimanche, M. Sabeh a vivement critiqué les «coups médiatiques» de certaines télévisions qui se sont écartées de l’esprit de la loi organisant le paysage audiovisuel en abandonnant l’antenne à «des voleurs et des agents qui cherchent à montrer leur aptitude à manigancer des coups financiers», faisant allusion à l’interview de M. Roger Tamraz, ancien PDG de l’Intra Investment, diffusée jeudi dernier sur la LBCI.
Dans ce prolongement, le procureur de la République, Adnan Addoum, a indiqué hier que le parquet a demandé une bande enregistrée de l’interview de M. Tamraz pour la visionner.
La radio, «La Voix du Liban», citant le juge Addoum a déclaré que le parquet prendra position à la lumière des dispositions qui seront prises par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, bien que, rapportent ces sources, la loi sur l’audiovisuel interdise de faire la promotion d’un collaborateur avec l’ennemi israélien.