Boueiz et Kaddoumi appellent au boycott de la conférence de Doha

A une semaine de l’ouverture de la conférence de Doha, le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, est arrivé au Liban où il a eu des entretiens avec le ministre Farès Boueiz. Les deux parties libanaise et palestinienne ont condamné la conférence de Doha et insisté sur la nécessité pour les Arabes de la boycotter.
Les entretiens libano-palestiniens qui se sont déroulés au palais Bustros ont duré 70 minutes et ils ont été suivis d’une conférence de presse conjointe entre MM. Boueiz et Kaddoumi.
Le ministre libanais des Affaires étrangères a commencé par condamner les négociations israélo-palestiniennes actuellement en cours, précisant qu’elles ne servent qu’à donner un nouveau satisfecit au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. M. Boueiz a précisé que «Abou Lotf» l’a informé des pourparlers actuels visant à obtenir l’application d’accords conclus précédemment. «Nous les avions prévenus, à l’époque, du négativisme de Netanyahu et de son refus du processus de paix, a déclaré le ministre libanais. C’est pourquoi, la reprise actuelle des négociations n’est qu’un moyen pour le premier ministre israélien de montrer au monde qu’il est ouvert et positif, mais elles n’aboutiront pas à des résultats concrets».
Selon M. Boueiz, ce sont des négociations stériles, qui permettent à Netanyahu de calmer les critiques qui lui sont adressées. Le ministre libanais a aussi condamné la conférence de Doha, qui ne profite, selon lui, qu’au premier ministre israélien et lui permet de prouver qu’un responsable de ce pays peut prendre des positions extrémistes et faire malgré tout plier les Arabes.
De son côté, M. Kaddoumi a déclaré que cette visite s’inscrit dans le cadre des consultations permanentes «avec les frères libanais». Il a reconnu que les négociations israélo-palestiniennes sous parrainage américain, actuellement en cours, n’aboutiront pas à des résultats concrets. «D’autant, a-t-il précisé, que Netanyahu a déclaré que les Palestiniens doivent comprendre qu’ils n’ont qu’un choix, celui de la paix israélienne». Et M. Boueiz a ajouté :«Qui est en réalité la non-paix».
M. Kaddoumi a acquiescé, ajoutant qu’une action arabe commune est nécessaire puisqu’en définitive, la cause palestinienne est celle de tous les Arabes, précisant que ces critiques ne sont pas adressées à l’émirat de Qatar en tant que tel. Enfin, M. Kaddoumi a appelé à un rôle plus actif de la part de l’Europe et de la Russie.