Il a tenu hier une conférence de presse à Baalbeck Toufayli : si les responsables prennent une initiative povisite, nous leur ouvrirons nos coeurs (photo)

Répondant indirectement aux nombreuses critiques que lui ont soudainement adressées les ministres dimanche, cheikh Sobhi Toufayli a tenu hier une conférence de presse, dans laquelle il a précisé que ceux qui appuient réellement la résistance doivent donner satisfaction au peuple.
Toufayli, qui avait été accusé par certains ministres d’être appuyé par Israël, a déclaré qu’avec ses partisans, il se trouve dans les premières lignes de la lutte contre l’ennemi sioniste, mais que pour pouvoir bien combattre, il faut avoir le ventre plein.
L’ancien secrétaire du Hezbollah a ajouté que «ma révolte des affamés» est un mouvement de revendications sociales et qu’il n’a d’autre objectif que de donner aux citoyens leurs droits, par des moyens pacifiques populaires.
«Nous sommes très soucieux de la paix civile, a affirmé cheikh Toufayli. Notre mouvement est civilisé et il est purement libanais, né de la pauvreté et de la misère».
L’ancien secrétaire général du Hezbollah a ensuite appelé l’Etat à comprendre la situation dans la Békaa et à agir en conséquence, de manière à assurer aux citoyens une vie décente.
«Nous avions le choix entre mourir de faim ou périr en tentant de récupérer nos droits. Nous avons choisi la seconde voie et nous sommes prêts à mourir, d’autant qu’ils (les gouvernants) ne nous ont rien laissé, puisqu’ils ont tout pris».
Cheikh Toufayli a demandé aux responsables de ne pas régler le problème du feu en y ajoutant de l’essence. «Nos revendications sont pourtant simples et faciles à satisfaire: la santé et la scolarité gratuites, le recensement et le lotissement des terrains de la Békaa... Nous ne demandons pas la satisfaction de toutes nos revendications d’un seul coup. Nous acceptons un calendrier de développement étudié...».
En réponse à une question, cheikh Toufayli a nié avoir l’intention de créer un canton dans la Békaa. «Nous n’avons aucune animosité personnelle contre qui que ce soit. Nous voulons simplement nourrir nos enfants et leur assurer une vie identique à celle des autres humains».
En conclusion et dans une initiative de conciliation, à la veille du Conseil des ministres chargé d’examiner les moyens de mettre un terme à son action, cheikh Toufayli a appelé à «un pas sérieux, en faveur du développement. A ce moment-là, nous ouvrirons nos cœurs avant d’ouvrir nos portes».
Cheikh Toufayli a enfin rappelé qu’il n’était pas question pour lui d’affronter les forces de l’ordre. «Nul ne peut nous pousser à une telle confrontation, notamment avec l’armée dont je salue la discipline et la moralité. Je veux aussi rendre hommage à la presse, qui, comme les forces de l’ordre, est pure et noble».