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Actualités - CHRONOLOGIE

Malgré l'accord légalisant le statut du saint-siège en Israël Le Vatican formel : position inchangée sur Jérusalem


La position du Vatican sur Jérusalem reste inchangée, a déclaré hier le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls, en commentant l’accord signé avec Israël légalisant le statut de l’église catholique en Terre Sainte.
Le Vatican a aussi souhaité que cet accord constitue une «impulsion» pour la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens.
Le porte-parole a précisé que l’accord «bilatéral» pour lequel il a exprimé «sa satisfaction» ne concerne pas la question de Jérusalem et notamment de la tutelle des biens religieux pour lequel le Vatican exige une garantie internationale.
«Quiconque exerce la souveraineté sur la ville, seul ou avec d’autres, a précisé M. Navarro, doit avoir un statut spécial garanti internationalement, en ce qui concerne la tutelle des biens religieux et culturels suprêmes qui se trouvent sur ce lieu».
Evoquant l’accord, M. Navarro a ajouté que le Vatican «espère avec force que cette étape renforcera la convergence des propositions et le climat de cordialité et d’estime réciproque qui ont permis la préparation de cet accord».
Le Vatican souhaite également que «ces progrès lents mais significatifs dans les rapports avec l’Etat d’Israël constituent une impulsion et un encouragement pour la recherche de la paix, de la justice et de la sécurité entre Israël et le peuple palestinien et entre Israël et les autres Etats de la région».
L’accord a été signé au siège du ministère israélien des Affaires étrangères à Jérusalem, en présence de la presse, par le chef de la diplomatie David Lévy et le nonce apostolique en Israël, Mgr Andréa Cordero Lanza Di Montezemolo.
«Je suis très heureux que cet accord ait été signé parce qu’il marque une nouvelle étape importante dans le processus de normalisation des relations entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël», a déclaré le nonce.
C’est la première fois qu’une des Eglises chrétiennes présentes en Terre Sainte signe un tel accord avec l’Etat juif.
Pour l’Eglise catholique romaine, l’accord fait suite aux récents examens de conscience, autocritiques et demandes de pardon pour les responsabilités historiques des chrétiens dans l’antisémitisme.
Le nonce apostolique a cependant souligné qu’aucune date n’avait été fixée pour la visite du pape Jean-Paul II, annoncée de longue date. «Le pape a dans son cœur le voyage en Terre Sainte mais pas encore dans son calendrier», a-t-il dit.
Aux termes de l’accord, le patriarcat latin de Jérusalem, les différents diocèses, monastères, congrégations religieuses, instituts religieux ou charitables catholiques présents en Israël disposeront désormais d’une personnalité juridique. Ils pourront ainsi être légalement propriétaires et agir devant la justice.

Autonomie

Le texte, qui doit encore être ratifié par le Parlement israélien, prévoit le principe de l’autonomie dans la gestion interne des institutions catholiques en Israël et l’application du droit israélien dans leurs rapports extérieurs.
L’accord s’applique «là où la législation israélienne est en vigueur», ce qui, du point de vue israélien, inclut aussi Jérusalem-Est annexée, où se trouve le principal lieu saint chrétien, le Saint-Sépulcre. Cette annexion n’est cependant pas reconnue par le Vatican.
Négocié depuis environ 18 mois, cet accord s’inscrit dans la logique de l’Accord fondamental du 30 décembre 1993 par lequel Israël et le Vatican se sont mutuellement reconnus avant de nouer des relations diplomatiques en juin 1994.
«Cet accord conclut des efforts et beaucoup de patience qui ont été déployés», a déclaré M. Lévy à la presse après la signature.
Faisant allusion aux longs mois de négociation, le ministre israélien a souligné que cet accord apportait «la preuve que les retards ont été provoqués non pas délibérément, mais par la volonté d’Israël de réaliser cette œuvre de la meilleure façon possible».
Mgr Montezemolo a souligné lui aussi que l’accord de cinquante pages était «très complexe». «Chaque mot a été méticuleusement choisi», a-t-il dit.
Le nonce a exprimé l’espoir qu’un accord fiscal et financier, légalisant des exemptions d’impôt pour les institutions catholiques en Terre Sainte, pourra être négocié rapidement. Il a également appelé de ses vœux un accord culturel entre Israël et le Saint-Siège.
«J’espère que la signature de l’accord d’aujourd’hui donnera l’impulsion nécessaire à la réalisation de ces objectifs», a-t-il dit.
«Ce n’est pas la fin du processus. Je considère que cet accord est une plafeforme, une base légale, sur laquelle d’autres questions d’intérêt mutuel pourront et devront être clarifiées», a ajouté Mgr Montezemolo. (AFP)
La position du Vatican sur Jérusalem reste inchangée, a déclaré hier le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls, en commentant l’accord signé avec Israël légalisant le statut de l’église catholique en Terre Sainte.Le Vatican a aussi souhaité que cet accord constitue une «impulsion» pour la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens.Le porte-parole a...