Fakhoury prononcera aujourd'hui le mot du Liban à la FAO

Le ministre de l’Agriculture, M. Chaouki Fakhoury, qui préside la délégation du Liban à l’assemblée générale de la FAO, prononcera aujourd’hui le mot du Liban.
Pendant le week-end, M. Fakhoury a pris part, à Rome, aux cérémonies du jubilé d’argent marquant la création de la Chambre de commerce arabo-italienne, qui ont eu lieu en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Méguid.
Dans un discours prononcé lors de la réunion de son conseil d’administration formé de représentants de tous les pays arabes, M. Fakhoury a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les relations économiques avec l’Union européenne et de concentrer les efforts des pays arabes en vue de la création d’un marché arabe commun.
Par ailleurs, à l’invitation de son homologue italien, le ministre Fakhoury a participé à la cérémonie en l’honneur de M. Esmat Abdel Méguid.
Dans son mot de circonstance, le ministre italien de l’Agriculture a réaffirmé les constantes de la politique étrangère de son pays à l’égard du monde arabe avant de souligner la nécessité de parvenir à l’instauration d’une paix juste au Proche-Orient basée sur le principe de la récupération de la terre en contrepartie de la paix ainsi que sur le respect des droits légitimes du peuple palestinien. Le ministre italien a également réitéré l’importance de l’application de la 425 et souligné que le discours politique prononcé par le président Oscar Luigi Scalfaro à Beyrouth, quant au soutien à la position des pays arabes, exprime la politique du gouvernement italien.
D’autre part, il convient de signaler que M. Fakhoury s’est entretenu avec son homologue français à la résidence de l’ambassade de France à Rome. Les deux hommes ont convenu de l’envoi au Liban dans les prochains mois, d’une délégation d’experts français pour étudier les besoins de notre pays dans le domaine de l’industrie agroalimentaire. M. Fakhoury a également conféré avec son homologue allemand ainsi qu’avec les ministres des Affaires étrangères émirati et jordanien.

La grogne des
agriculteurs du Sud

Sur un autre plan, le Rassemblement des agriculteurs du Liban-Sud a dénoncé la négligence du pouvoir qui ne s’occupe pas de l’écoulement des produits agricoles ni du sort des agriculteurs affirmant que le règlement du problème de la mévente de la production d’agrumes et de fruits ne coûterait pas à l’Etat plus de 40 millions de dollars annuellement.
Le Rassemblement a estimé que ce montant est «dérisoire» compte tenu du grand nombre de bénéficiaires avant de souligner que cette subvention devrait être accompagnée de la mise en application des mesures de protection des produits agricoles approuvées par le Conseil des ministres et de la création d’industries agroalimentaires dans le pays.
Il a également condamné la position du ministère de l’Economie qui ne joue pas son rôle quant au contrôle des marchands de gros qui s’assurent des marges de bénéfices de l’ordre de 10% alors qu’ils n’ont droit qu’à 7%.