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Actualités - CHRONOLOGIE

Rolls Royce pourrait rester dans le giron britannique

Rolls Royce, la prestigieuse marque de voitures mise en vente par son propriétaire Vickers, pourrait finalement rester dans le giron britannique, à la faveur d’une opération financière très risquée d’une «petite» société du secteur de l’automobile.
Mayflower, qui dessine et produit des carrosseries de voitures et de poids lourds, a annoncé qu’elle n’excluait pas de lancer un raid boursier sur l’ensemble du groupe Vickers, en laissant clairement entendre que son objectif consistait à garder Rolls Royce du côté anglais de la Manche.
Rolls Royce et le Spirit of Ecstasy, l’emblème qui orne les calandres de ses voitures, échapperaient ainsi à celui que reste le grand favori de la course au rachat, l’Allemand BMW.
«La semaine dernière, Vickers a annoncé la vente de Rolls Royce Motor Cars. Mayflower a déjà des relations étroites avec Rolls Royce (...). Le Conseil d’administration de Mayflower envisage toutes les options, qui peuvent inclure ou ne pas inclure une offre sur Vickers», a déclaré Mayflower.
S’ils parvenaient à mettre la main sur Vickers, les dirigeants de Mayflower conserveraient Rolls Royce et les moteurs Cosworth, mais vendraient ses activités de défense, a-t-on précisé jeudi de source proche de Mayflower. Vickers produit le char d’assaut Challenger et d’autres véhicules blindés.
Rolls Royce et sa marque-sœur Bentley, également propriété de Vickers, constituent le dernier fleuron d’une industrie automobile britannique aujourd’hui presqu’entièrement passée sous contrôle étranger. Les Rover Land-Rover et MG font partie du groupe BMW. Jaguar et Aston Martin sont des filiales de Ford.
Mayflower est cependant bien loin d’avoir gagné la partie. Une offre publique d’achat (OPA) sur Vickers serait très risquée car, en dépit d’une croissance spectaculaire ces dernières années, Mayflower apparaît bien frêle aux côtés de sa proie éventuelle.
Son actuelle valeur en bourse — environ 500 millions de livres (830 millions de dollars) — contre 1,2 milliard de livres (environ 2 milliards de dollars) à Vickers.
Pour mener à bien son projet, Mayflower devrait s’endetter ou émettre de nouvelles actions. Si l’opération était lancée et réussissait, la société pourrait espérer ensuite tirer de substantiels revenus de la vente des activités défense de Vickers.
Mais Vickers a déjà commencé sa défense. En annonçant lui-même mercredi soir qu’il pourrait faire l’objet d’une OPA de Mayflower, il a habilement provoqué un mouvement de baisse de l’action de son agresseur potentiel, en même temps qu’une hausse de son propre titre.
Un porte-parole de Mayflower soulignait jeudi les relations qui lient déjà la société avec Rolls Royce. Mayflower a dessiné la carrosserie du prochain modèle de la grande marque anglai et a installé dans l’usine Rolls Royce de Crewe l’atelier qui permettra de produire la robe de la nouvelle limousine.
Mayflower est également un fournisseur de Rover, la filiale britannique de BMW, a-t-il indiqué.
Les experts s’interrogent aussi sur la capacité de Mayflower à apporter à Rolls Royce le niveau d’investissement nécessaire à son développement. La marque créée au début du siècle par Charles Rolls et Henry Royce doit encore améliorer sa rentabilité et développer sa gamme, même si elle bénéficie d’une reprise de ses ventes depuis 1994. (AFP)
Rolls Royce, la prestigieuse marque de voitures mise en vente par son propriétaire Vickers, pourrait finalement rester dans le giron britannique, à la faveur d’une opération financière très risquée d’une «petite» société du secteur de l’automobile.Mayflower, qui dessine et produit des carrosseries de voitures et de poids lourds, a annoncé qu’elle n’excluait pas de...