Tous les malades seront désormais admis Hôpitaux : tout rentre dans l'ordre

Les hôpitaux privés recommenceront, à partir d’aujourd’hui, à accueillir tous les malades qu’ils soient couverts par le ministère de la Santé, la CNSS, la Mutuelle des fonctionnaires, la brigade médicale relevant de l’armée libanaise ou par les compagnies d’assurances privées. Le critère de l’urgence des cas des malades ne sera désormais plus pris en compte.
Dans un entretien téléphonique avec «L’Orient-Le Jour», le président du syndicat des hôpitaux privés, le Dr Fawzi Adaïmi a affirmé que le syndicat est revenu sur sa décision adoptée le 20 octobre dernier et par laquelle les hôpitaux privés avaient refusé de soigner les malades à la charge des ministères de la Santé et de la Défense à l’exception des cas d’urgence en accordant toutefois un délai de quinze jours à la CNSS et à la Mutuelle des fonctionnaires pour régler leurs arriérés.
Selon le Dr Adaïmi, «le ministère de la Santé s’est montré coopératif, les arriérés de 1995 et de 1996 ont été réglés. Reste les dettes de 1997 dont le versement dépendra du projet d’emprunt des huit cents millions de dollars du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri», a-t-il dit.
Et pour l’année prochaine? Le Dr Adaïmi est rassurant. «Des crédits suffisants ont été accordés, dans le cadre du budget de 1998, au ministère de la Santé pour lui permettre de payer les dettes prévues».
Pour ce qui est des malades à la charge du ministère de la Défense, le Dr Adaïmi a déclaré que «la brigade médicale déploie des efforts louables pour assurer l’argent nécessaire pour couvrir ses dettes. Mais à l’impossible nul n’est tenu» a-t-il dit avant de souligner que «les hôpitaux privés devraient s’accommoder de cette situation jusqu’à nouvel ordre».
Le Dr Adaïmi a tenu par ailleurs à affirmer que la décision du syndicat des hôpitaux privés prise le 20 octobre dernier était «inévitable». Elle a permis aux hôpitaux de faire des coupes budgétaires indispensables à la poursuite de leurs activités.
Dans l’après-midi d’hier, le conseil du syndicat des hôpitaux privés a fait paraître un communiqué dans lequel il a appelé les établissements hospitaliers à assurer les soins médicaux de qualité à tous les patients dans la mesure de leurs moyens.
Il a basé sa décision sur le climat positif qui a régné tout au long des contacts entrepris par le syndicat des hôpitaux privés avec toutes les institutions concernées par le secteur de la santé afin d’assurer le règlement des arriérés.