La grogne des propriétaires de taxis (photo)

VLes chauffeurs de taxi-service de Aley et du Haut Metn se sont mis en grève, hier et ont coupé la route principale de la ville de Aley. Ils entendaient ainsi protester contre la concurrence des sociétés de transport privées, qui ont mis en œuvre un trop grand nombre d’autobus sur le circuit Mont-Liban-Aley. La réouverture de la route a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. M. Abdel-Amir Najdé, président de la fédération des syndicats de chauffeurs de taxi, M. Sami Marrouche, responsable du Parti socialiste progressiste, et M. Elias Asmar, président du syndicat au Mont-Liban, se sont mêlés à l’attroupement des chauffeurs en grève et en ont appuyé les revendications.

M. Najdé a prononcé une allocution dans laquelle il a révélé que «3000 nouvelles plaques d’immatriculation pour mini-bus ont été récemment accordées». «Les bus et mini-bus devraient être réservés aux routes nationales, a-t-il poursuivi, et ne devraient pas concurrencer les taxis dans les villages. Il y a déjà 33 mille taxis au Liban, auxquels viennent s’ajouter 2000 autobus et 4000 mini-bus. Si leur nombre augmente, où trouveront-ils des passagers?»
M. Najdé a prévenu les responsables que «si cette situation n’est pas réglée, la riposte est appelée à se généraliser». «Rappelez-vous la grève de 70 lorsque les chauffeurs ont fermé toutes les routes du pays, a-t-il dit. Nous ferons de même si nous y sommes acculés. Mais auparavant, nous enverrons des messages à tous les responsables, et nous aurons des entretiens avec les ministres de l’Intérieur et des Transports, MM. Michel Murr et Omar Meskaoui, pour discuter de ce problème».