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Actualités - CHRONOLOGIE

Les comités de parents réclament une baisse des écolages

Les parents se plaignent des écolages — dans certains cas — à juste titre. Les directions des écoles privées refusent à priori l’idée même d’un amendement de la loi 515 sur les budgets des établissements. Et les enseignants s’apprêtent à observer une journée de grève pour rappeler au gouvernement des promesses faites il y a deux ans. C’est ainsi que, depuis des années, pas une rentrée scolaire ne s’effectue normalement...
Hier encore, le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, recevait une délégation de la Fédération des comités de parents venue réclamer une baisse des frais de scolarités dans une proportion de 10 à 15%. Et pour cause: on se souvient que, l’an dernier, toutes les écoles privées avaient dû majorer les écolages en raison de l’approbation par l’Assemblée nationale de la nouvelle échelle des salaires des enseignants. Certains établissements avaient alors inclus dans cette augmentation les effets rétroactifs qui devaient être réglés aux instituteurs conformément à cette échelle. Or, selon les comités de parents, les écoles qui avaient perçu ce montant supplémentaire l’an dernier devraient le défalquer des écolages perçus cette année.
D’autre part, la délégation n’a pas manqué d’insister une fois de plus auprès du ministre Obeid sur un contrôle strict et effectif des budgets élaborés par les écoles privées, les parents étant eux-mêmes tout à fait disposés à y contribuer.

Les doléances des écoles

Visiblement, les directions et rectorats des établissements sérieux n’ont rien à redire à ce sujet et pratiquent d’ailleurs une politique de transparence dans l’élaboration de leur budget.
En revanche, les responsables de ces écoles ont apparemment beaucoup à reprocher à l’Etat qui, selon eux, devrait cesser d’exploiter l’affaire des écolages à des fins démagogiques. Ils l’ont clairement dit hier au ministre de l’Education, lors d’une réunion tenue en sa présence.
Selon des sources informées, ces mêmes responsables ont rejeté à priori toute éventualité d’amendement de la loi 515 à laquelle font allusion, d’ores et déjà, certains milieux parlementaires. Les écoles privées appréhendent, en effet, une mainmise indirecte de l’Etat sur la partie du budget relative aux frais indépendants des salaires, et qui est d’une proportion de 35%. En outre, les directeurs de ces écoles rappellent que la loi 515 est le résultat d’un contrat social auquel toutes les parties concernées avaient souscrit en 1995, et ce pour une durée de cinq ans. Y étaient notamment parties prenantes à cette époque: les comités de parents, l’Etat, la CGTL et les écoles privées.
En conclusion, les responsables de ces établissements ont réaffirmé à M. Obeid leur intention de continuer à respecter à la lettre les termes de la loi 515.
Les parents se plaignent des écolages — dans certains cas — à juste titre. Les directions des écoles privées refusent à priori l’idée même d’un amendement de la loi 515 sur les budgets des établissements. Et les enseignants s’apprêtent à observer une journée de grève pour rappeler au gouvernement des promesses faites il y a deux ans. C’est ainsi que, depuis des...