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Actualités - INTERVIEWS

Beyrouth cherche à obtenir de Tokyo un surplus de crédits Le Japon, partenaire économique important pour le Liban, déclare Siniora

Le ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, a estimé que le Japon constitue un partenaire économique important pour le Liban qui cherche, par le biais du développement de ses relations avec ce pays, à en obtenir un surplus de crédits assortis de facilités. Il a, en outre, précisé, au cours de l’interview accordée aux représentants de l’Agence nationale d’information (ANI) à Tokyo, que la visite du président Rafic Hariri au Japon aidera au resserrement de la coopération entre les deux pays.
A la question de savoir pourquoi cette nouvelle visite au Japon, après celles que le président Hariri et lui-même avaient déjà effectuées dans ce pays par le passé, M. Siniora a répondu qu’il est indubitable que le Japon constitue pour le Liban un partenaire économique important, étant donné le poids de sa présence économique dans le monde, les possibilités d’investissement de ses grandes sociétés et le désir des autorités nippones de s’ouvrir à de nombreux Etats et de leur octroyer des crédits assortis de facilités (...).
Pour ces raisons, a-t-il poursuivi, le Liban cherche, par le biais du développement de ses relations économiques avec le Japon, à obtenir un surplus de crédits assortis de facilités. Evoquant ensuite les deux précédentes visites effectuées respectivement par le président Hariri et par lui-même, M. Siniora a indiqué qu’elles avaient permis l’obtention du prêt des 125 millions de dollars destiné au secteur écologique qui sera étudié, puis approuvé, par la Chambre. Il a ajouté que les projets, qui font l’objet d’études durant la présente visite, portent sur les barrages, l’énergie électrique et l’enseignement professionnel et technique. Ces projets, a-t-il encore dit, devront être examinés en détail avec une délégation japonaise devant visiter le Liban, aux fins d’obtenir des crédits, assortis de facilités, pour leur financement, souhaitant que le nouveau taux d’intérêt qui sera perçu sur ces crédits soit inférieur à celui du premier crédit qui était de 2,5%.
Sur le point de savoir pourquoi le Japon a choisi le Liban pour lui accorder des prêts assortis de facilités, alors qu’il existe un grand écart entre les possibilités de chacun de ces deux pays, M. Siniora a répondu que le Japon, qui est un pays industriel par excellence qui compte sur les ressources énergétiques de la région du Moyen-Orient, considère le Liban comme faisant partie du monde arabe. Par conséquent, en coopérant avec lui, il sera en mesure d’entrevoir des possibilités de coopération avec les autres pays du Moyen-Orient, a-t-il ajouté. L’intérêt que le Japon accorde au Liban, a encore dit M. Siniora, est le reflet de celui qu’il accorde à l’ensemble de la région du Moyen-Orient.
A la question de savoir si le Japon conditionne l’octroi de son assistance et de ses crédits au Liban au progrès du processus de paix dans la région et à l’attitude de ce pays par rapport à ce processus, M. Siniora a répondu par la négative, soulignant qu’il n’existe aucun lien à ce propos, bien que le Japon soit conscient de l’importance de la région du Moyen-Orient, non seulement en raison des réserves de pétrole et de gaz qu’elle recèle, mais également en raison de la densité de sa population qui ne cesse de croître , ce qui favorisera les exportations japonaises vers ses marchés.
Sur le point de savoir si les marchés financiers libanais sont plus sûrs et plus stables que les autres marchés, M. Siniora a souligné qu’en dépit de son exiguité, le marché libanais a été à l’abri des secousses monétaires qui ont eu lieu dernièrement, réussissant même à émettre, au cours des dernières semaines et dans les conditions financières les plus difficiles, des eurobonds pour un montant de 400 millions de dollars, qu’il a pu écouler facilement dans leur intégralité, et réduit le taux d’intérêt du service de la dette de 10,25% à 8,6%.
A la question de savoir si le gouvernement japonais a formulé une quelconque allusion sur un éventuel lien entre l’affaire des détenus des brigades rouges et son ouverture au Liban, M. Siniora a répondu par la négative, soulignant que les responsables japonais ont été satisfaits de la manière avec laquelle le gouvernement libanais a traité cette affaire.
Le ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, a estimé que le Japon constitue un partenaire économique important pour le Liban qui cherche, par le biais du développement de ses relations avec ce pays, à en obtenir un surplus de crédits assortis de facilités. Il a, en outre, précisé, au cours de l’interview accordée aux représentants de l’Agence...