Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Palestiniens et israéliens reprennent, à Washington, leurs discussions sur tous les sujets

Responsables palestiniens et israéliens ont repris leurs pourparlers hier dans la banlieue de Washington en attendant l’arrivée aujourd’hui d’experts palestiniens supplémentaires. Cependant, «le fossé reste grand entre les deux parties», a estimé le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.
Sous forte pression des Etats-Unis, le président palestinien Yasser Arafat a en effet cédé à l’exigence israélienne d’envoyer à Washington les chefs des commissions chargées de régler des points techniques de l’accord intérimaire sur l’autonomie palestinienne.
Les deux délégations et les responsables américains qui patronnent ces entretiens — une trentaine de personnes en tout — se sont rassemblés autour d’une grande table au Centre de formation des diplomates américains à Arlington (Virginie).
En réponse à une question, le coordinateur pour le Proche-Orient, Dennis Ross, a précisé que «tous les sujets» en suspens entre Israël et l’Autorité palestinienne seraient abordés.
Les Palestiniens avaient initialement insisté pour discuter en priorité de questions-clés pour eux comme la poursuite du retrait militaire israélien de Cisjordanie et un gel de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy, qui dirige la délégation israélienne, avait alors menacé de claquer la porte si on ne discutait pas des points techniques avec des experts d’un niveau suffisant. L’intransigeance du premier ministre Benjamin Netanyahu laisse en effet très peu de marge de manœuvre à M. Lévy sur le retrait et la colonisation.
Les dossiers techniques concernent la mise en place d’un aéroport, d’un port et d’un parc industriel dans la bande de Gaza, ainsi que des facilités de circulation pour les Palestiniens entre Gaza et la Cisjordanie.
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a indiqué que les Palestiniens avaient toujours l’intention d’insister sur «les points essentiels pour eux (que sont) la poursuite du redéploiement et les mesures unilatérales» israéliennes.
Les Palestiniens ne refusent pas de parler des dossiers techniques, a-t-il affirmé. Mais il a souligné que l’ordre du jour initial défini par les Etats-Unis eux-mêmes pour ces pourparlers à Washington «n’était pas centré sur les questions intérimaires».
Pour les Etats-Unis, expliquait lundi le porte-parole du département d’Etat James Rubin, il faut «combiner» ces deux ordres du jour.
En fait, analyse un diplomate européen, cette stratégie peut permettre aux Américains d’engranger un succès sur des points mineurs mais Washington aura besoin de bien davantage s’il veut convaincre les pays arabes de participer à haut niveau à la conférence économique régionale de Doha prévue du 16 au 18 novembre.
Selon le même diplomate, Israéliens et Palestiniens peuvent espérer s’entendre d’ici la fin de la semaine sur l’aéroport de Gaza ou le parc industriel de Karni. Le port maritime prévu serait difficile à contrôler et il concurrencerait des ports israéliens. L’établissement de points de passage entre Gaza et la Cisjordanie pose aussi des problèmes de sécurité. (AFP, Reuter)


Responsables palestiniens et israéliens ont repris leurs pourparlers hier dans la banlieue de Washington en attendant l’arrivée aujourd’hui d’experts palestiniens supplémentaires. Cependant, «le fossé reste grand entre les deux parties», a estimé le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.Sous forte pression des Etats-Unis, le président palestinien Yasser Arafat a...