«A mon avis, a-t-il dit, ce programme, qui est en général excellent, n’a pas abordé la question des handicapés avec assez de réalisme et de profondeur. Il ne faut pas considérer les personnes handicapées comme ayant des besoins différents des autres. Au contraire, ce sont des êtres humains comme tout le monde et ils parviennent parfois à dépasser leur infirmité avec beaucoup de courage.»
Et de poursuivre: «Je ne comprends pas pourquoi on qualifie les handicapés mentaux de fous, sans connaître l’énorme différence qu’il y a entre les deux. En général, la société accepte mal les premiers, à cause de leur infériorité mentale, négligeant le fait qu’ils ont certaines capacités qui les rendent utiles à leur entourage». Il a précisé que «les difficultés que les handicapés rencontrent sont souvent causées par les autres», et que «ceux-ci devraient tout simplement les accepter dans leur différence». «Les besoins des handicapés ne peuvent se limiter à trottoir spécial, a-t-il ajouté. Ils ont besoin d’avoir accès à la vie politique et sociale».
Abordant le sujet de l’insertion des handicapés dans la société, M.Charafeddine a assuré que «celle-ci n’est pas possible tant que les services pour handicapés ne représentent que 10% de ce qu’ils devraient être, que 75% des centres de réhabilitation se trouvent à Beyrouth et au Mont-Liban, que le budget consacré à chaque handicapé est de 5000 livres par jour seulement, et que la caisse consacrée à l’éducation des handicapés sert à l’éducation d’autres personnes». Il a ajouté que «les associations pour handicapés subissent des pressions de la part du gouvernement pour accepter cette somme quotidienne de 5.000 livres par handicapé, qui est dérisoire».
«Enfin, je voudrais attirer l’attention sur le fait que les résultats des statistiques de Stat-Ipsos n’ont pas inclus les handicapés mentaux, a-t-il conclu, et que cet oubli, volontaire ou non, est regrettable».
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