Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Harcèlement des députés à Baalbeck : Addoum ordonne l'ouverture d'une enquête

Il est clair que, tout en faisant preuve de détermination, les autorités cherchent à minimiser le harcèlement dont se rendraient coupables les partisans de cheikh Sobhi Toufayli dans la région de Baalbeck. Rappelons que selon certaines informations, ces derniers auraient empêché trois députés de pénétrer dans la ville, conformément à la décision de leur chef qui avait menacé d’interdire l’accès de la ville aux officiels.
Le procureur général Adnan Addoum a demandé dès hier au parquet de Zahlé de lancer des commissions rogatoires en vue d’enquêter à ce sujet. Il a affirmé dans une conférence de presse que les députés qu’il avait interrogés avaient tous nié avoir été harcelés par les partisans du chef de la «Révolte des affamés». Selon le procureur, l’enquête pourrait prendre du temps, «mais les commissions rogatoires seront lancées», a-t-il dit avant de conclure: «Nous devons donc attendre les résultats à la lumière desquels nous prendrons les mesures adéquates».
De son côté, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a reproché aux médias de donner «trop d’importance à cette affaire». Visiblement excédé, M. Murr s’est demandé après une visite au président Elias Hraoui: «Va-t-on mobiliser la presse et les services de sécurité toutes les fois que cheikh Sobhi fait une déclaration? Nous avons fait le nécessaire (lors de la dernière manifestation) pour éviter la fermeture des routes et empêcher qu’il y ait des victimes», a-t-il dit avant de se déclarer soucieux d’agir avec calme.
A la question de savoir s’il irait à Baalbeck au cas où cheikh Toufayli maintiendrait ses menaces, le vice-président du Conseil a répondu: «Je suis ministre de l’Intérieur et nul ne m’en empêchera. Mais ne me dites pas: montez demain. Je sais quand je dois m’y rendre et je n’y irai, pas simplement par défi. Le ministre va là où il veut, dans toutes les régions libanaises. Il n’y a pas un canton interdit à la circulation des ministres ou des députés. C’est pour cette raison que je réclame une action judiciaire», a-t-il ajouté.

Les réactions des victimes

Quid des prétendues victimes du harcèlement de cheikh Toufayli? Le député Sami Khatib est revenu hier à la charge pour démentir catégoriquement toute agression dont il aurait été victime à l’entrée de Baalbeck. En revanche, il a souligné la nécessité d’agir immédiatement si d’autres que lui ont été empêchés de pénétrer dans la ville. Il a affirmé dans ce cadre que le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry, intensifie ses efforts avec les parties concernées pour régler le problème. D’autres sources parlementaires indiquent pour leur part que le chef du Législatif effectue indirectement des contacts avec cheikh Toufayli dans ce même but.
Le député Mohammed Meiss a réitéré quant à lui la version donnée dimanche par son chauffeur, à savoir: «Quelques hommes m’ont fait signe d’arrêter. Je n’y ai pas attaché d’importance et j’ai demandé au chauffeur de poursuivre son chemin. Mais ils m’ont fait signe une nouvelle fois. Le chauffeur craignait que ces hommes ne soient armés et qu’ils ne tirent sur nous», a-t-il ajouté dans une mise au point publiée hier. M. Meiss a indiqué qu’après avoir relaté les événements aux participants d’un congrès médical auquel il était invité à Baalbeck, les services de sécurité libanais et syrien «ont aussitôt pris les mesures nécessaires».
Il est clair que, tout en faisant preuve de détermination, les autorités cherchent à minimiser le harcèlement dont se rendraient coupables les partisans de cheikh Sobhi Toufayli dans la région de Baalbeck. Rappelons que selon certaines informations, ces derniers auraient empêché trois députés de pénétrer dans la ville, conformément à la décision de leur chef qui avait...