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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau départ pour les relations sino-US


Après huit années de relations sino-américaines tumultueuses, Bill Clinton a rencontré mercredi son homologue chinois Jiang Zemin et appelé de ses vœux un renforcement des liens bilatéraux. Mais il a fait part à son hôte des inquiétudes américaines en matière de respect des droits de l’homme en Chine.
Le sommet historique entre le chef de l’Etat chinois et le président américain s’est achevé par un accord attendu sur le nucléaire et la décision de Pékin de signer le plus gros contrat de son histoire avec le constructeur aéronautique Boeing.
Destiné à remettre les relations sino-américaines sur les rails après la crise provoquée par le massacre de la place Tiananmen, en juin 1989, le sommet semblait d’abord un succès pour les entreprises américaines, notamment celles du secteur énergétique, qui attendent depuis douze ans de pouvoir accéder à l’énorme marché chinois de l’énergie nucléaire, évalué à 50 milliards de dollars sur les 20 prochaines années.
Selon un haut responsable américain, qui parlait sous couvert de l’anonymat, M. Clinton a, en effet, accepté les «assurances» que lui a données M. Jiang sur l’arrêt de l’aide de Pékin à des pays comme l’Iran dans le secteur nucléaire.
Cela lui permettra donc de certifier au Congrès que Pékin ne contribue pas à la prolifération des armes nucléaires, condition que le législatif américain avait posée en 1985 pour l’entrée en vigueur d’un accord sur la vente de matériel nucléaire civil à la Chine.
Plusieurs membres du Congrès sont toutefois opposés à une telle décision et la bataille s’annonce rude pour M. Clinton.
Dans le cas de Boeing, a précisé ce responsable américain, la Chine signera jeudi à Washington un accord sur l’achat de 50 appareils pour une valeur de trois milliards de dollars. Il a décrit ce contrat comme le plus important jamais signé par Pékin dans ce secteur.
La situation des droits de l’homme en Chine et au Tibet a été soulevée par M. Clinton, selon ce responsable, mais M. Jiang n’a apparemment fait aucune concession.
S’agissant de Taïwan, le dirigeant chinois a affirmé que son pays ne pouvait exclure l’usage de la force pour récupérer l’île nationaliste.
M. Jiang est le premier leader chinois à effectuer une visite officielle aux Etats-Unis depuis Deng Xiaoping en 1979, et à plus forte raison depuis le massacre de centaines de manifestants prodémocratie par l’armée chinoise sur la place Tiananmen de Pékin, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.

Après huit années de relations sino-américaines tumultueuses, Bill Clinton a rencontré mercredi son homologue chinois Jiang Zemin et appelé de ses vœux un renforcement des liens bilatéraux. Mais il a fait part à son hôte des inquiétudes américaines en matière de respect des droits de l’homme en Chine.Le sommet historique entre le chef de l’Etat chinois et le président...