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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le texte de loi sera à l'ordre du jour du conseil des ministres de demain Murr : les élections municipales à partir du 20 avril



«Mon but n’est pas d’exposer le projet de loi, mais d’établir un dialogue, avec vous, journalistes qui représentez en fin de compte l’opinion publique, pour discuter du texte et voir s’il comporte des lacunes aux fins de les combler avant la prochaine réunion du Conseil des ministres, demain, mercredi».
Par ces quelques mots, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a exposé l’objectif du point de presse qu’il avait convoqué durant le week-end. Ce que M. Murr voulait discuter avec les représentants des médias, c’est le projet d’amendement des dispositions de la loi sur les élections des conseils municipaux et de makhatirs. En matière de rapports entre les hommes politiques et les médias, il s’agit là d’une innovation puisque c’est bien la première fois qu’un responsable politique recueille le point de vue de représentants du secteur de l’information concernant un projet de loi, avant qu’il ne soit examiné par le gouvernement.
Ainsi, M. Murr entend éclaircir demain en Conseil des ministres l’article en rapport avec l’élection du président et du vice-président des conseils municipaux, doivent-ils être élus seulement par les membres que les électeurs auront choisis ou par ceux qui auront été nommés par le gouvernement? Le texte de M. Murr prévoit en effet la nomination du tiers des conseils municipaux «dans un nombre déterminé de municipalités: grandes villes, localités aux populations déplacées, villages limitrophes de la bande frontalière, certains centres d’estivage, certaines bourgades côtières ayant subi des changements démographiques».
Le ministre a reçu les journalistes dans son bureau, au terme d’une réunion qu’il a tenue avec les cinq mohafez du Liban et qui a porté sur les préparatifs des prochaines municipales.
Le compte à rebours a donc commencé s’agissant de ces élections. Si le gouvernement vote après-demain le texte, il pourra le transmettre avant la fin de la semaine au Parlement, qui le soumettra à son tour à la commission de l’Administration et de la Justice. Le ministre a assuré que les élections auront lieu dans les délais, à savoir à partir de la deuxième quinzaine d’avril. L’Etat, a-t-il expliqué, veut organiser le scrutin après les deux Pâques catholique et orthodoxe, pour qu’il n’y ait pas d’interruption entre un tour et un autre. Les élections seront organisées, les dimanches, comme on le sait. «Je ne me laisse pas influencer par des décisions du Conseil constitutionnel ou par des publicités qui paraissent dans les journaux appelant aux municipales. Lorsqu’un projet d’amendement de la loi sur les municipales avait été examiné la première fois au Parlement, il y a quelques mois, j’ai quitté mon siège sur le banc des ministres pour rejoindre les rangs des députés et voter pour l’organisation du scrutin. Aujourd’hui, je vais jusqu’au bout dans ce projet», a-t-il déclaré. Reste à savoir si les pôles du Pouvoir en diront autant.
Le scrutin commande toutefois une série de préparatifs (correction des listes d’électeurs, répartition des circonscriptions électorales en fonction des nouvelles données démographiques apparues au cours des vingt dernières années) et le temps presse surtout que tout doit être terminé avant le 30 mars, date à laquelle les inscriptions sur les listes électorales seront clôturées. Il n’en demeure pas moins que le ministre de l’Intérieur a été catégorique en affirmant que tout sera prêt avant cette date.

Les débats à la Chambre

M. Murr a ensuite indiqué qu’il a tenu compte des débats à la Chambre et des remarques formulées par les députés, lors de l’examen du premier texte de loi relatif aux municipales, et c’est pour cette raison, a-t-il dit, qu’il a proposé l’amendement de la loi dans un sens permettant l’élection du président et du vice-président d’un conseil municipal directement par les membres de ce conseil et interdisant le cumul des fonctions de député et de président du conseil d’une municipalité. Il s’est dit lui-même en faveur de ce dernier point en expliquant que le président du conseil d’une municipalité qui serait en même temps député, ne peut pas être poursuivi en justice, en cas d’éventuels abus à cause de l’immunité parlementaire.
Et s’il a été par ailleurs décidé de nommer le tiers des membres de ces conseils, c’est «pour les besoins de l’entente nationale». Après avoir signalé que, dans certains villages, la représentation au sein des conseils municipaux peut ne pas être correcte, M. Murr a critiqué les détracteurs de cette option. «Qu’ «ils» arrêtent de se présenter comme les chantres de la démocratie surtout qu’«ils» agissent pour des raisons de surenchères politiques. Nous sommes pour la démocratie», a-t-il dit. Il a souligné à plusieurs reprises que le texte qu’il a élaboré n’est pas « sacré « et peut donc être modifié à la faveur de propositions judicieuses, d’autant qu’il fera l’objet d’un débat à la Chambre. Aussi, a-t-il exclu un recours en invalidation du texte devant le Conseil constitutionnel: «Le texte tel qu’il est, ne fera pas l’objet d’un recours».
M. Murr a ensuite indiqué que la nouvelle division des quartiers pour les élections des makhatirs est prête, ajoutant par ailleurs que les personnes nouvellement naturalisées pourront voter mais ne pourront pas se présenter aux élections. Quant à savoir si des membres de l’opposition figureront parmi les personnes qui seront nommées au sein des conseils municipaux, il a répondu: «Si l’opposition était au Pouvoir, nous aurait-elle choisi? On se moquera de nous si nous nommons nos rivaux».
M. Murr a jugé impossible que des élections municipales soient organisées pour les villages de la bande frontalière: «Pensez-vous que Lahd permettra aux habitants de Marjeyoun de venir voter à Beyrouth ou qu’il permettra aux membres d’un conseil élu à Beyrouth de prendre en charge leurs fonctions à Marjeyoun?»
Il a en outre indiqué qu’un million 200 mille électeurs ont jusqu’à présent retiré leurs cartes électorales. Celles-ci continueront d’être délivrées jusqu’au 30 mars.
«Mon but n’est pas d’exposer le projet de loi, mais d’établir un dialogue, avec vous, journalistes qui représentez en fin de compte l’opinion publique, pour discuter du texte et voir s’il comporte des lacunes aux fins de les combler avant la prochaine réunion du Conseil des ministres, demain, mercredi».Par ces quelques mots, le ministre de l’Intérieur, M. Michel...