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Actualités - CHRONOLOGIE

Le jour même de la visite du président américain de l'Université Attentat à l'explosif contre l'AUB (photo)


Un attentat à l’explosif a visé tard hier soir le campus de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) sans faire de victime.
C’est le premier attentat contre une institution étrangère à Beyrouth depuis au moins quatre ans.
Selon des témoins ainsi que des informations de la police, une charge de plusieurs kilos de dynamite (quatre selon certaines sources) a explosé dans l’enceinte de l’Université. Un mur s’est écroulé, une voiture a été fortement endommagée et de nombreuses vitres ont volé en éclats. A l’heure de mettre sous presse, cette action n’avait pas été revendiquée.
L’AUB avait été visée par un attentat le 8 novembre 1991, à la fin de la guerre au Liban. Le plus ancien et célèbre de ses bâtiments, le Collège Hall, avait été détruit.
Dans les années 1980, le président de l’AUB, Malcolm Kerr, avait également été assassiné en sortant de son bureau. Le crime n’avait jamais été élucidé.
L’attentat d’hier intervient alors que le président de l’AUB John Waterberry, qui réside aux Etats-Unis, était en visite à l’université. Une réception en son honneur avait eu lieu quelques heures à peine avant l’explosion.
Durant la réception, M. Waterberry avait annoncé qu’il avait l’intention de résider désormais au Liban (VOIR PAGE 4).
Ibrahim Khoury, directeur des relations publiques de l’AUB a précisé qu’«à 22h45 un inconnu avait lancé de la dynamite dans l’enceinte de l’université entre 2 bâtiments où résident les professeurs et leurs familles». L’explosif a été lancé à partir d’une ruelle séparant le campus de l’AUB de l’Amerian Community School (ACS), estime-t-on. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’explosif a été lancé par deux motocyclistes.
Plusieurs professeurs libanais et étrangers ainsi que leurs familles sont descendus pris de panique.
«C’est répugnant, nous n’avions vraiment pas besoin de cela maintenant», a déclaré M. Khoury.
Le 30 juillet dernier, les Etats-Unis avaient levé l’interdiction imposée depuis 1985 à leurs ressortissants de se rendre au Liban.
Washington avait pris cette décision à la suite du détournement d’un appareil de la TWA sur l’aéroport de Beyrouth.
Tout en levant le «travel ban», le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright avait estimé que le Liban demeurait un pays «dangereux», et avait déconseillé aux Américains de s’y rendre.
Les diplomates américains à Beyrouth n’empruntent jamais l’aéroport de Beyrouth mais viennent directement en hélicoptère depuis Chypre.
Un attentat à l’explosif a visé tard hier soir le campus de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) sans faire de victime.C’est le premier attentat contre une institution étrangère à Beyrouth depuis au moins quatre ans.Selon des témoins ainsi que des informations de la police, une charge de plusieurs kilos de dynamite (quatre selon certaines sources) a explosé dans...