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Actualités - CHRONOLOGIE

Les pays du Commonwealth s'accordent sur une déclaration de principes économiques

Les dirigeants du Commonwealth ont approuvé une déclaration de principes économiques et se sont mis d’accord sur la poursuite de la suspension du Nigeria de l’organisation en raison de ses violations des droits de l’homme.
Lors du sommet des 54 pays réunis à Edimbourg (Ecosse), la Grande-Bretagne, hôte de la réunion pour la première fois depuis 20 ans, a en outre été critiquée pour son refus d’un procès devant un tribunal international pour les deux Libyens soupçonnés d’implication dans l’attentat contre un avion américain de la PanAm, qui avait explosé en décembre 1988 au-dessus de Lockerbie (Ecosse), faisant 270 morts.
Le président sud-africain Nelson Mandela a estimé lors d’une conférence de presse qu’il ne pensait pas que l’affaire devait être jugée en Grande-Bretagne.
«Un seul pays ne peut pas être à la fois plaignant, procureur et juge», a déclaré M. Mandela, «le fait qu’un pays puisse être tout cela en même temps m’inquiète beaucoup».
La Libye fait l’objet depuis 1990 de sanctions de l’ONU pour son refus de livrer les deux suspects à la justice américaine ou britannique.
Le premier ministre britannique Tony Blair a déclaré pour sa part que la position britannique restait inchangée.
Le sommet a par ailleurs adopté la Déclaration d’Edimbourg, par laquelle il énonce «les principes de base de la prospérité économique du Commonwealth», a dit M. Blair.
L’organisation s’est engagée par ce texte à réduire de moitié le groupe de population vivant au-dessous du seuil de pauvreté avant 2015 grâce au développement du commerce et des investissements entre les pays de la communauté.
Elle s’est en outre fortement prononcée en faveur des principes d’économie de marché, de la stabilité politique et de la protection de l’environnement.
Avec 1,7 milliard d’habitants, les pays du Commonwealth représentent 20% des échanges commerciaux dans le monde.
L’organisation a lancé un fonds d’investissement pour l’Asie du Sud, plafonné à 200 millions de dollars, qui effectuera des investissements dans des entreprises au Bangladesh, en Inde, aux Maldives, au Pakistan et au Sri Lanka.
Le sommet a, par ailleurs, donné un accord de principe aux recommandations du groupe d’action ministériel du Commonwealth (CMAG) prônant le maintien de la suspension du Nigeria de l’organisation. La mesure ne devrait être officiellement annoncée que lundi, après règlement de «certains détails», a indiqué un porte-parole.
Le CMAG recommande également que le régime nigérian soit menacé de nouvelles sanctions, y compris pétrolières, s’il ne respecte pas son engagement de restituer le pouvoir aux civils avant le 1er octobre 1998.
Le Nigeria tire du pétrole 80% de son PIB et 90% de ses revenus à l’exportation.
Ken Wiwa, le fils du dissident Ken Saro Wiwa dont l’exécution a entraîné la suspension du Nigeria de l’organisation en 1995, a estimé ces mesures largement insuffisantes et jugé que «le Commonwealth avait trahi ses propres principes (...) et le peuple du Nigeria».
Par ailleurs, le président déchu du Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, invité à Edimbourg par la Grande-Bretagne, a déclaré devant les ministres que son pays était devenu «un goulag d’horreur et de barbarie» et les a pressés de proroger l’exclusion du régime de toutes les activités du Commonwealth et de soutenir l’ONU dans ses résolutions destinées à isoler le régime de Freetown. (AFP)
Les dirigeants du Commonwealth ont approuvé une déclaration de principes économiques et se sont mis d’accord sur la poursuite de la suspension du Nigeria de l’organisation en raison de ses violations des droits de l’homme.Lors du sommet des 54 pays réunis à Edimbourg (Ecosse), la Grande-Bretagne, hôte de la réunion pour la première fois depuis 20 ans, a en outre été...