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Actualités - CHRONOLOGIE

Niant toute coopération avec des pays étrangers L'Iran défend son programme de développement de missiles

L’Iran a défendu ce week-end son programme de développement de missiles et rejeté les pressions américaines dans ce domaine, affirmant qu’elles n’affecteraient pas sa coopération avec d’autres pays.
«Personne ne nous a aidés à développer notre programme de missiles. Nous avons notre propre programme et ne coopérons pas avec d’autres pays», a déclaré le chef de la diplomatie Kamal Kharazi lors d’une conférence de presse à Téhéran.
L’ancien président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani a révélé récemment que l’Iran avait testé avec succès des missiles iraniens antiaériens d’une portée de 250 km.
«Avec ces missiles de fabrication iranienne, nous pouvons atteindre désormais toute cible située dans le golfe Persique», avait souligné l’ancien chef de l’Etat iranien.
Téhéran a également affirmé avoir réussi à développer des bateaux lance-missiles ce qui, selon les responsables militaires iraniens, lui donne une supériorité en missiles dans le Golfe.
Des membres du Congrès américain se sont déclarés favorables à des sanctions contre des entreprises russes coupables d’avoir livré de la technologie militaire permettant à l’Iran de mettre au point des missiles balistiques. Une loi en ce sens est examinée actuellement par la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants.
M. Kharazi a déclaré que la position du Congrès américain «ne pouvait pas affecter une coopération qui n’existe pas». Elle «n’influera en rien sur la coopération avec d’autres pays», a-t-il ajouté sans préciser la nature de cette coopération.
En outre, M. Kharazi a souligné que les Etats-Unis «s’étaient isolés» avec l’embargo économique unilatéral qu’ils ont décrété en 1995 et l’adoption en 1996 de la loi dite «d’Amato» qui prévoit des sanctions contre des sociétés étrangères qui investiraient en Iran ou Libye dans les hydrocarbures.
«Nous avons signé un important contrat avec le groupe pétrolier français Total et d’autres pays doivent faire de même», a rappelé le chef de la diplomatie iranienne, regrettant implicitement «la rupture des relations économiques» entre Téhéran et Washington.
«Il n’y avait aucune interdiction d’avoir de relations économiques entre nous et les Etats-Unis. Ce sont les Américains qui ont mis fin à ces relations», a souligné M. Kharazi, ajoutant que l’embargo américain affectait «surtout les firmes américaines».
Toute en affichant une certaine prudence, M. Kharazi a émis l’espoir que les relations avec les Etats-Unis puissent s’améliorer dans l’avenir.
«La politique des Etats-Unis vis-à-vis de l’Iran n’a pas changé, mais il y a une attitude plus réaliste dans la société américaine à l’égard de la République islamique», a-t-il déclaré.
«Nous attendons de voir si cette attitude va avoir un effet sur la politique officielle de Washington à l’égard de l’Iran», a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis avaient accueilli avec un relatif optimisme l’élection en mai du nouveau président iranien Mohammad Khatami, considéré comme un modéré.
Toutefois, Washington poursuit sa politique d’isolement du régime islamique et tente de convaincre la Chine et la Russie, deux pays considérés comme les principaux fournisseurs d’armes et de technologies militaires à l’Iran, de suivre l’exemple américain.
La Russie, qui fournit à l’Iran de la technologie nucléaire civile pour sa centrale atomique de Bouchehr, sur le golfe Persique, a toujours démenti apporter une aide nucléaire ou balistique à Téhéran, sans exclure toutefois la possibilité de livraison d’armes conventionnelles.
Le «Washington Post» a rapporté que de hauts responsables américains étaient parvenus à un accord avec Pékin, limitant la coopération nucléaire chinoise avec l’Iran et les ventes d’armes à ce pays. (AFP)
L’Iran a défendu ce week-end son programme de développement de missiles et rejeté les pressions américaines dans ce domaine, affirmant qu’elles n’affecteraient pas sa coopération avec d’autres pays.«Personne ne nous a aidés à développer notre programme de missiles. Nous avons notre propre programme et ne coopérons pas avec d’autres pays», a déclaré le chef de la...