Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Echaudé par le style de pouvoir de Netanyahu David Lévy refuse de se rendre à Washington sans un mandat clair (photo)


Le chef de la diplomatie israélienne David Lévy a affirmé hier qu’il refusait de se rendre à Washington sans un mandat clair du premier ministre Benjamin Netanyahu pour négocier avec les Palestiniens.
M. Lévy et le «numéro deux» de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen) doivent se rencontrer à la fin du mois à Washington sous l’égide du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright.
«Le principe de la rencontre a été convenu, mais la date n’a pas été fixée à ma demande», a déclaré M. Lévy à la télévision israélienne. «Je n’irai pas à Washington tant que je ne connaîtrai pas la position véritable du gouvernement et les paramètres dans le cadre desquels je pourrai agir», a-t-il poursuivi. «Je ne mène pas une diplomatie privée, il faut que tous ses sujets soient discutés en profondeur avec le premier ministre», a souligné M. Lévy en appelant à la poursuite du processus de paix.
Le ministre s’est plaint à de nombreuses reprises d’être mis sur la touche par M. Netanyahu dès que sont abordées les questions importantes dans les négociations avec les Palestiniens.
M. Lévy a également admis n’avoir pas été mis au courant par M. Netanyahu de la tentative d’assassinat commise par des agents secrets israéliens le 25 septembre à Amman contre un dirigeant du mouvement intégriste palestinien Hamas. «Si j’avais été mis au courant, je me serais opposé de toutes mes forces à cette opération qui était une erreur», a-t-il affirmé.
Un responsable du département d’Etat américain avait indiqué mercredi que la date précise des entretiens israélo-palestiniens à Washington n’avait pas encore été fixée. Selon ce responsable, parlant sous couvert de l’anonymat, les discussions doivent porter comme prévu sur «la définition d’une pause» éventuelle dans la colonisation juive en Cisjordanie, la possibilité de poursuivre le retrait de l’armée israélienne de Cisjordanie et l’éventualité d’une «accélération des discussions sur le statut final» des territoires palestiniens.
L’Autorité palestinienne de M. Yasser Arafat avait, de son côté, appelé jeudi les Etats-Unis à «préparer sérieusement» les prochains entretiens israélo-palestiniens à Washington, «car s’ils ne débouchent sur aucun résultat sur le terrain, cela ne pourra avoir que des conséquences négatives pour tout le processus de paix».
M. Arafat a également estimé que les dernières discussions palestino-israéliennes, qui se sont achevées mardi sous l’égide de l’émissaire spécial américain Dennis Ross, n’avaient débouché «sur aucun résultat».

Manifestation
anti-Netanyahu

Il convient de signaler sur un autre plan que des centaines d’Israéliens se sont rassemblés hier devant le domicile du premier ministre israélien à Jérusalem pour réclamer sa démission.
S’adressant à M. Netanyahu par son surnom, les quelque 500 manifestants scandaient «Bibi démissionne, nous ne voulons plus de toi» et «Bibi tu as foutu la pagaille», en brandissant des drapeaux noirs dans un quartier résidentiel de Jérusalem, où se trouve la résidence fortement gardée.
Des réservistes de l’armée étaient venus en cortège de Tel-Aviv dans des dizaines de voitures drapées de rubans noirs pour se joindre au rassemblement. Ils ont scandé: «Nous ne voulons pas mourir dans une guerre inutile».
Pour faire tomber symboliquement le premier ministre, les manifestants ont fait sept fois le tour de sa résidence, un rappel d’un épisode de la Bible où les forces de Josué avaient fait tomber les murs de Jéricho au son de leurs trompettes après avoir fait sept fois le tour de la ville.
Les adversaires de M. Netanyahu estiment que sa politique, notamment la colonisation des territoires palestiniens, qui a abouti au blocage du processus de paix, peut entraîner le pays dans une nouvelle guerre.
La mise en chantier, le 18 mars, d’une onzième colonie juive dans la partie arabe annexée de Jérusalem avait entraîné une interruption de sept mois des pourparlers israélo-palestiniens qui n’ont toujours pas redémarré sérieusement.
Les manifestants s’en sont également pris à M. Netanyahu pour une remarque faite mercredi dans une synagogue où il avait confié à un rabbin que la gauche avait «oublié ce qu’être juif veut dire».
La remarque avait été enregistrée par une radio, à l’insu du premier ministre, et avait provoqué de vives réactions.
Le chef de la diplomatie israélienne David Lévy a affirmé hier qu’il refusait de se rendre à Washington sans un mandat clair du premier ministre Benjamin Netanyahu pour négocier avec les Palestiniens.M. Lévy et le «numéro deux» de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen) doivent se rencontrer à la fin du mois à Washington sous l’égide du secrétaire d’Etat américain...