Poissons morts à Tripoli

Le problème de la pollution des côtes a également été soulevé hier à l’occasion d’un incident étrange dans la région de Mina, au port de Tripoli. Une grande quantité de poissons morts a été repérée, flottant à la surface de l’eau. Le syndicat des pêcheurs et la municipalité ont exprimé leur inquiétude de ce phénomène, observé au niveau de la principale bouche d’égouts de Mina. La mort des poissons a été attribuée soit à un empoisonnement dû à la pollution des eaux, soit à la pêche par dynamite ou par produits toxiques.
Une équipe de l’association «Sauvetage de la mer» a prélevé des échantillons de ces poissons morts et les a remis aux FSI. Ils seront analysés dans un laboratoire spécialisé à Beyrouth. Certains membres de l’équipe ont estimé à des tonnes les poissons avariés flottant sur l’eau.

Sibline a fermé sa porte
aux militants de Greenpeace

Les militants de Greenpeace n’ont pas pu prélever des échantillons de déchets industriels de l’usine de ciment de Sibline, comme cela était prévu hier, parce que les directeurs de l’établissement, MM. Nicolas Nahas et Akram Zuhairi, ne se trouvaient pas sur les lieux comme ils l’avaient promis. M. Fouad Hamdane, porte-parole de Greenpeace Méditerranée, a été empêché de pénétrer dans l’usine en l’absence de M. Zuhairi. Un autre rendez-vous a été fixé pour le vendredi 24 octobre.
Les écologistes ont par ailleurs pris des échantillons de la région industrielle polluée de Choueifat, et du cours d’eau de Ghadir au sud de Beyrouth, considéré véritablement comme un égout. De petites usines déversent tous leurs résidus dans ce torrent, notamment les usines de peinture, «qui utilisent des produits chimiques susceptibles de causer des maladies dangereuses», a précisé Mme Stephanson. Il faut noter qu’un certain nombre d’habitants résident près de ce fleuve et que certains agriculteurs utilisent son eau pour arroser leurs terres. L’experte britannique a également déclaré avoir «prélevé des échantillons de l’usine de plastique PVG Sevenplast».
Rappelons que ces opérations font partie d’une grande campagne entamée par Greenpeace le 13 octobre dernier, qui consiste à faire le tour du littoral libanais et des différents cours d’eau afin de déterminer le taux de la pollution qui y est causée par les industries.