Deux soldats israéliens blessés au Liban-sud Le comité de surveillance invite Israël et le Hezbollah à épargner les civils

La tension persiste au Liban-Sud où les accrochages et les duels d’artillerie entre les forces israéliennes et le Hezbollah se poursuivent presque sans répit. Hier, au moment où le groupe de surveillance était réuni pour examiner une plainte libanaise et une autre israélienne, un commando du Hezbollah a attaqué un convoi de l’armée israélienne en contrebas du Château de Beaufort, faisant au moins deux blessés parmi les soldats. L’attaque a eu lieu à 15h.
Les assaillants ont tiré une dizaine de roquettes antichar, dont certains ont atteint les fortifications de la forteresse.
Un hélicoptère israélien est arrivé sur les lieux pour évacuer des blessés.
Dans un communiqué diffusé à Beyrouth, le Hezbollah a revendiqué l’attaque en précisant avoir «touché de plein fouet» un transport de troupes israélien.
L’artillerie israélienne a riposté en tirant une soixantaine d’obus sur les régions situées au nord du fortin.
Un soldat israélien avait été tué et deux autres blessés samedi dernier dans la zone occupée, également lors d’une attaque du mouvement intégriste.
Pendant ce temps, le comité de surveillance poursuivait l’examen d’une plainte libanaise, au quartier général de la FINUL à Naqoura. La réunion, qui a débuté dans la matinée sous la présidence de M. Laurent-Joseph Rapin, a pris fin sur un rappel des principaux points des arrangements d’avril. Le comité s’est contenté dans son communiqué final de mettre en garde contre le bombardement de zones résidentielles et a invité les belligérants à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter de mettre en danger la vie des civils.
La délégation libanaise a expliqué durant la réunion que des obus de mortier lancés vendredi par les Israéliens et l’ALS contre la localité de Machghara ont atteint de leurs éclats un civil et provoqué des dégâts matériels. Elle a ajouté que le bombardement de Machghara a suivi une attaque d’un groupe armé libanais lancée d’un secteur éloigné des zones habitées. La délégation israélienne a contesté cette explication, indiquant que les assaillants se trouvaient à proximité du village.
Idem pour la plainte présentée par Israël après qu’un officier de l’ALS, Sélim Richa, ait été tué et un civil blessé, dimanche par l’explosion d’une charge télécommandée sur la route d’Anan-Basri. Pour les Israéliens, les deux hommes restent des civils, bien qu’ils soient liés à l’ALS. Mais le comité n’a pas retenu leur point de vue, se contentant de rappeler encore une fois que les civils doivent être à l’abri des opérations militaires.
Dans son communiqué, le comité a précisé avoir «réaffirmé unanimement que dans aucune circonstance, des civils et des zones peuplées ne devraient être pris pour cibles d’attaques et souligné que toutes les mesures possibles doivent être prises pour éviter de mettre des civils en danger».
Selon des sources proches de la délégation libanaise le représentant des Etats-Unis, M. Joseph Sullivan, n’est pas intervenu durant la réunion, tandis que M. Rapin tentait de calmer la discussion.