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Actualités - CHRONOLOGIE

La crise hospitalière Les hôpitaux privés accordent un nouveau délai à la CNSS Mais refutent de traiter les patients des ministères

...MAIS REFUSENT DE TRAITER LES PATIENTS DES MINISTÈRES
Comme prévu, le syndicat des hôpitaux privés est revenu hier à la charge pour réclamer le remboursement des dettes que lui doivent certaines institutions officielles et les compagnies d’assurances insolvables.
Si le syndicat a accepté d’accorder un nouveau délai de quinze jours à la Caisse nationale de la sécurité sociale ainsi qu’à la coopérative des fonctionnaires en vue de régler leur dû, il a toutefois refusé de traiter les patients qui sont à la charge des ministères de la Défense et de la Santé... Sauf, naturellement, les cas d’urgence; ce qui convient parfaitement à ces ministères dans la mesure où ils ne semblent guère pressés de ... rembourser, a précisé à «L’Orient-Le Jour» le président du syndicat, le Dr Fawzi Adaïmé.

Qu’en est-il de
1995 et 1996?

La journée d’hier a été l’occasion pour les propriétaires des établissements hospitaliers de dresser le bilan des contacts effectués avec les ministres de la Santé, de la Défense, du Travail et les responsables concernés. Triste bilan, à voir le résultat de ces rencontres, avec d’abord le ministère de la Santé: «En dépit des efforts déployés par le ministre Frangié, indique le communiqué publié par le syndicat à l’issue de sa réunion extraordinaire, le ministère n’a pas encore réglé les arriérés des années 95 et 96 en attendant la conclusion des contrats de réconciliation qui n’ont pas encore été élaborés jusqu’à ce jour. Seuls les quatre premiers mois de 1997 ont été remboursés», ajoute le communiqué. Pour le reste, rien n’a été fait. Et pourtant, objecte le Dr Adaïmé, s’il est vrai que les crédits nécessaires n’ont pas été alloués au ministère pour l’année 97, qu’en est-il de 1995 et 96?
La situation au ministère de la Défense n’est pas plus brillante. En effet, le communiqué des hôpitaux relève à ce sujet que les arriérés de 95 et 96 n’ont pas encore été payés alors que les factures de 97 ne le sont que «partiellement et en l’absence d’un contrôle strict».
Par ailleurs, le syndicat des hôpitaux a convenu avec l’association des compagnies d’assurances de notifier le ministère de l’Economie, l’association et les établissements hospitaliers des noms des compagnies d’assurances privées qui n’ont pas réglé leur dû.

Les décisions
du syndicat

En résumé, quelles sont les mesures prises à l’issue de la réunion d’hier? La CNSS et la coopérative des fonctionnaires bénéficient d’un délai supplémentaire pour le règlement de leurs factures, jusqu’au 6 novembre prochain. Les patients qui sont à la charge des ministères susmentionnés et de compagnies d’assurances insolvables devront assumer les frais de leur hospitalisation, à l’exception des cas d’urgence.
Plus importante encore est la création d’une «centrale des risques» habilitée à recevoir les plaintes concernant les compagnies d’assurances insolvables. Ces plaintes seront notamment communiquées à tous les autres hôpitaux. Une manière de pénaliser les sociétés «peu sérieuses»... Soit.
Mais y a-t-il seulement une chance sur cent que la CNSS s’acquitte au moins d’une partie de ces dettes d’ici le 6 novembre? Le directeur de la Caisse avait affirmé, il y a environ deux semaines, que le problème n’est pas un problème de fonds mais d’organisation. De son côté, le Dr Adaïmé ne cache pas son amertume à l’égard de l’attitude désinvolte des trop nombreux débiteurs. Selon lui, le seul espoir des hôpitaux reste l’emprunt des 800 millions de dollars proposé par le premier ministre Rafic Hariri. Encore faut-il que les ministres s’entendent, et que l’Assemblée l’approuve et que... Des conditions difficiles à remplir, sinon irréalisables. «Et pourtant, c’est la santé et la vie des Libanais qui sont en jeu!», s’exclame le Dr Adaïmé.
...MAIS REFUSENT DE TRAITER LES PATIENTS DES MINISTÈRESComme prévu, le syndicat des hôpitaux privés est revenu hier à la charge pour réclamer le remboursement des dettes que lui doivent certaines institutions officielles et les compagnies d’assurances insolvables.Si le syndicat a accepté d’accorder un nouveau délai de quinze jours à la Caisse nationale de la sécurité...