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Actualités - CHRONOLOGIE

Encore des contretemps à bord de Mir

Les cosmonautes russes n’ont réussi qu’en partie hier à mener des réparations destinées à ramener un niveau satisfaisant d’électricité sur Mir, en dépit d’une sortie épuisante de près de six heures dans le vide spatial.
Le commandant Anatoli Solovev et l’ingénieur de bord Pavel Vinogradov ont quitté le module Spektr à 15h18 GMT après avoir rebranché deux des trois panneaux solaires en état de marche, installés sur la paroi de ce module, ont-ils indiqué au Centre de contrôle des vols spatiaux (TSOUP).
Le module Spektr a été percé et dépressurisé depuis une collision avec un vaisseau cargo en juin dernier, ce qui explique pourquoi les cosmonautes ont dû y entrer revêtus de leur lourd scaphandre.
Un des quatre panneaux solaires installés sur Spektr a été endommagé lors de cette collision et il est depuis inutilisable.
Les réparations, menées hier, augmenteront dans une proportion de 15% à 30% l’approvisionnement en énergie de la station orbitale, a indiqué le directeur des vols spatiaux Vladimir Solovev lors d’une conférence de presse au TSOUP, à Korolev, près de Moscou.
Les deux cosmonautes ont passé près de six heures pour tenter de mener à bien les réparations. Mais ils n’ont pu retrancher à la porte de Spektr que deux des trois câbles portant des panneaux solaires installés sur le module.
«Ne soyez pas déprimés, vous avez fait du bon travail», a lancé M. Solovev aux cosmonautes lors d’une communication radio.
«La sortie a assez bien réussi, mais bien sûr les cosmonautes ont été un peu déçus», a ensuite commenté Vladimir Solovev devant la presse. Le responsable des vols spatiaux a ajouté que l’essentiel restait pour lui acquis: «Cela permettra aux cosmonautes de travailler plus efficacement sur les expériences (scientifiques)».
Mir fonctionne en effet avec une alimentation en électricité réduite depuis l’accident de juin. Les réparations de lundi visaient à accroître cet approvisionnement afin de permettre un déroulement à peu près normal des expériences scientifiques.

Un réfrigérateur
américain

L’équipage de Mir devrait mener mercredi la seconde phase des réparations tout à fait routinière: reprendre les câbles sortant par la porte du module Spektr et les faire courir jusqu’au système informatique d’un autre module scientifique, celui-là en parfait état de marche, le module Kristall.
Les réparations, qui ont commencé à 09h40 GMT, «ont duré plus longtemps que prévu» en raison de «la complexité technique de l’opération et de la fatigue de l’équipe», a indiqué Vladimir Solovev.
Les opérations ont été retardées par les débris flottant à l’intérieur de Spektr, les restes des expériences scientifiques qui étaient en cours dans le module avant l’accident de juin.
Pavel Vinogradov a été contraint de ramasser ces débris et de les ranger dans des boîtes avant de commencer les réparations proprement dites.
«Le travail des cosmonautes a été gêné, notamment par un réfrigérateur américain» dans lequel étaient stockés des expérimentations scientifiques, a déclaré Alexandre Spirin, directeur de la société Energuia qui gère Mir.
Les réparations ont également été compliquées par la taille encombrante des scaphandres des cosmonautes, la pléthore de câbles dans Spektr et l’exiguïté du module scientifique.
Les cosmonautes ont travaillé jusqu’à la limite de leurs réserves en oxygène, tentant jusqu’au dernier moment de connecter le troisième câble récalcitrant.
Pendant toute la durée des réparations, le troisième membre de l’équipage, l’Américain David Wolf, est resté à bord d’un vaisseau Soyouz, prêt à rapatrier ses camarades sur terre en cas de danger.
Plusieurs autres sorties dans le vide spatial sont prévues jusque début décembre, pour remplacer des panneaux solaires vieillissants sur le module Kvant, récupérer des expérimentations scientifiques sur la paroi de Mir, et enfin pour localiser et colmater la ou les brèches sur Spektr. (AFP, Reuter)


Les cosmonautes russes n’ont réussi qu’en partie hier à mener des réparations destinées à ramener un niveau satisfaisant d’électricité sur Mir, en dépit d’une sortie épuisante de près de six heures dans le vide spatial.Le commandant Anatoli Solovev et l’ingénieur de bord Pavel Vinogradov ont quitté le module Spektr à 15h18 GMT après avoir rebranché deux des...