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Actualités - CHRONOLOGIE

Au cours d'une visite éclair à Erevan Hariri signe un accord d'amitié et de coopération avec l'Arménie (photo)

La visite du premier ministre Rafic Hariri à Erevan aura duré 12 heures. Le temps de conclure un accord d’amitié et de coopération économique, commerciale et culturelle entre le Liban et l’Arménie.
En effet, parti le matin de Beyrouth, le président du Conseil a regagné la capitale tard en soirée après un dîner offert en son honneur par le président de la République d’Arménie, M. Levon Derpetrossian.
Accompagné d’une délégation officielle, M. Hariri a signé l’accord susmentionné avec son homologue arménien, M. Robert Kocharian. A l’issue de la cérémonie de signature, les deux hommes ont tenu une conférence de presse conjointe au cours de laquelle M. Kocharian a notamment précisé que l’accord est un prélude à d’autres accords susceptibles d’élargir la coopération au secteur privé.
«Nous sommes venus en Arménie en réponse à une invitation officielle. Nous y avons entrepris des pourparlers fructueux et l’une des principales décisions prises à cette occasion est l’ouverture au plus vite d’une ligne aérienne entre les deux pays», a affirmé pour sa part le chef du gouvernement libanais avant d’ajouter: «Nous avons également décidé d’encourager les hommes d’affaires, et les banquiers en particulier, à fonder une banque libano-arménienne en Arménie». De sources proches de M. Hariri, on apprend en effet que cette banque verrait le jour d’ici à deux mois. Le premier ministre a ajouté à ce sujet: «Il y a au Liban de nombreux Libanais d’origine arménienne dans tous les secteurs. En Arménie, la situation est totalement différente. Je crois que la présence d’une banque est vitale en vue de faciliter le travail des hommes d’affaires arméniens et libanais. Quant aux capitaux, ils seront privés. Nous encourageons une telle démarche et je crois qu’une banque libano-arménienne verra bientôt le jour en Arménie et sera sans doute représentée d’une façon ou d’une autre au Liban», a affirmé M. Hariri.
Par ailleurs, en réponse à une question, M. Kocharian a nié la présence d’obstacles politiques sur la voie du développement des relations entre les deux pays. «Il s’agit simplement de trouver la base juridique qui convient dans ce cadre», a-t-il précisé.

Le dîner en l’honneur
de Hariri

Avant de regagner Beyrouth, le président Hariri et la délégation libanaise avaient été les invités à dîner du président de la République, M. Derpetrossian. A cette occasion, M. Hariri a prononcé une allocution de circonstance dans laquelle il s’est notamment félicité de l’amitié qui lie les deux peuples libanais et arménien.
Auparavant, aux environs de 18h30 (heure d’Erevan), le chef du gouvernement libanais avait successivement rencontré le président de l’Assemblée arménienne et le catholicos d’Arménie Karekine I Sarkissian, dans la banlieue d’Erevan. Celui-ci a notamment déclaré: «Je considère ce jour comme le jour de l’invasion de l’Arménie par le Liban; une invasion d’amour et non de haine».

Les termes de l’accord

L’accord qui a été signé hier par le président du Conseil à Erevan stipule que «les deux parties pourraient se concerter soit à travers des commissions ministérielles mixtes, soit à travers les commissions représentant les deux pays auprès des organisations internationales».
Les deux parties appellent «tous les pays qui n’ont pas encore adhéré au traité de non-prolifération des armes nucléaires à le faire et à soumettre leurs installations déjà existantes à la surveillance des instances internationales».
Les deux parties se sont engagées à se concerter à propos des initiatives à entreprendre «pour faire aboutir les décisions du Conseil de Sécurité les concernant, surtout celles relatives à l’intégrité de leurs territoires respectifs».
Les deux pays étudieront les moyens de développer leur coopération en matière d’économie et de reconstruction, de transport, de télécommunications, d’énergie, d’agronomie et d’agroalimentaire, d’exploitation des ressources, d’industrie, de sciences techniques, de sauvegarde de l’environnement, de culture et d’information.
L’accord consacre un alinéa spécial pour évoquer les relations humaines qui existent entre le Liban et l’Arménie et le souci des deux pays d’assurer l’enseignement réciproque des deux langues, arabe et arménienne.
Se référant aux lois des deux pays, l’accord plaide pour le «jumelage entre les différentes entités et localités».
L’accord évoque enfin la coopération judiciaire et policière dans le cadre d’Interpol notamment dans le domaine de la lutte antidrogue.
Cet accord est exécutoire trente jours après sa validation.

La visite du premier ministre Rafic Hariri à Erevan aura duré 12 heures. Le temps de conclure un accord d’amitié et de coopération économique, commerciale et culturelle entre le Liban et l’Arménie.En effet, parti le matin de Beyrouth, le président du Conseil a regagné la capitale tard en soirée après un dîner offert en son honneur par le président de la République...