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Actualités - CHRONOLOGIE

L'objectif visé : une base du FPLP-CG à Naamé Nouveau raid de l'aviation israélienne aux portes de Beyrouth Réunion aujourd'hui du comité de surveillance (photo)

RÉUNION AUJOURD’HUI DU COMITÉ DE SURVEILLANCE


Pour la deuxième fois en moins de quatre jours, l’aviation israélienne a mené hier après-midi un raid contre la base du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général d’Ahmed Jibril à Naamé. Fait peu commun: le gouvernement séoudien, réuni sous la présidence du roi Fahd d’Arabie Séoudite, a condamné «les raids aériens fréquents contre le Liban», accusant à ce propos Israël de «continuer à entraver le processus de paix».
C’est en début d’après-midi, peu avant 15 heures 30, qu’un avion israélien a lâché deux roquettes sur l’entrée d’un tunnel utilisé par le FPLP-CG (organisation proche de la Syrie et basée à Damas). Un épais nuage de fumée a été observé à la suite de cette attaque qui ne semble pas avoir fait de victimes.
Cette même position avait déjà été la cible d’un raid aérien israélien vendredi dernier. L’aviation de l’Etat hébreu a également visé cette colline de Naamé les 3 juillet et 8 août derniers, blessant quatre miliciens du FPLP-CG.
A Jérusalem, un porte-parole militaire a confirmé le raid d’hier, soulignant que «des avions de combat ont attaqué des objectifs terroristes sur la colline de Naamé».
Les observateurs s’interrogent sur les véritables raisons de cet acharnement israélien. L’Etat hébreu chercherait-il à multiplier ses raids aux portes de Beyrouth afin d’entretenir un climat d’instabilité chronique dans le pays? Est-ce par pur hasard que les raids de vendredi et d’hier, à une quinzaine de kilomètres au sud de la capitale, ont coïncidé avec la tenue à Beyrouth de la 7e conférence des hommes d’affaires et investisseurs arabes? Ces raids répétés contre la base du FPLP-CG constituent-ils un «message» adressé à Damas, parrain de cette organisation palestinienne?
Il est certes difficile d’apporter des réponses tranchées à de telles interrogations. En tout état de cause, le comité de surveillance du cessez-le-feu (issu des accords d’avril 1996) tiendra aujourd’hui à Naqoura une nouvelle réunion — la 21e depuis le début de l’année — afin d’examiner deux plaintes, l’une libanaise et l’autre israélienne.
Le Liban a déposé une plainte auprès du comité après que deux civils eurent été blessés vendredi lors du bombardement de Machghara, dans la Békaa-Ouest. Quant à la plainte israélienne, elle porte sur l’attentat aux explosifs perpétré par le Hezbollah dimanche dernier dans la région de Jezzine, sur la route de Ktalé. Cet attentat avait fait deux tués, Séim Richa et un ouvrier égyptien.

La vulnérabilité du «Merkava»

Signalons, sur un tout autre plan, que des sources militaires à Jérusalem rapportent que l’armée israélienne s’inquiète de la vulnérabilité de ses chars au Liban, après qu’une roquette tirée par le Hezbollah eut réussi samedi à percer le blindage d’un Merkava son tank le plus moderne.
L’armée israélienne va procéder à un réexamen des tactiques d’emploi des chars au Liban et s’efforcer de renforcer leur protection, selon ces sources, citées par l’AFP.
La roquette antichar téléguidée, tirée par des combattants du Hezbollah, a pénétré dans le tank Merkava II au niveau du conducteur, tuant un militaire et en blessant deux autres. Le tank défendait une position de l’armée dans la «zone de sécurité».
Il y a quelques semaines, un premier militaire israélien avait été tué dans des circonstances semblables au Liban-Sud.
Les chars modernes disposent d’un double blindage et des métaux spéciaux sont employés pour réduire l’effet des missiles à tête creuse.
Selon le quotidien «Maariv», la roquette utilisée par le Hezbollah est vraisemblablement de type TOW, un missile de fabrication américaine de 3,5 km de portée.
Les chars déployés au Liban sont répartis entre diverses positions qu’ils sont chargés de défendre. Facilement repérables, ces blindés effectuent le plus souvent seuls de petites sorties hors des positions, alors que la force des unités blindées réside dans leur mobilité et leur concentration.
Selon un haut responsable du commandement nord de l’armée, cité par l’agence israélienne ITIM, la précision des tirs du Hezbollah «s’améliore de jour en jour».
«Les chars deviennent des cibles faciles au Liban et la plupart des tirs causent maintenant des victimes», a ajouté l’officier supérieur cité par ITIM.
Un haut responsable du ministère de la Défense, le général de réserve Yossi Ben Hanane, a pour sa part déclaré à la radio: «Aucun char ne peut assurer une protection à 100%, mais celle offerte par le Merkava, fabriqué en Israël, reste très supérieure à celle des modèles étrangers».
Israël dispose d’un millier de tanks Merkava I, II et III, selon l’Institut d’études stratégiques de l’Université de Tel-Aviv. L’Etat a proposé à la Turquie de fabriquer sous licence le Merkava.
RÉUNION AUJOURD’HUI DU COMITÉ DE SURVEILLANCEPour la deuxième fois en moins de quatre jours, l’aviation israélienne a mené hier après-midi un raid contre la base du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général d’Ahmed Jibril à Naamé. Fait peu commun: le gouvernement séoudien, réuni sous la présidence du roi Fahd d’Arabie Séoudite, a...