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Actualités - CHRONOLOGIE

Le conseil de sécurité s'achemine vers un compromis sur l'Irak


Le Conseil de Sécurité s’acheminait hier vers un compromis sur l’imposition de nouvelles sanctions contre l’Irak afin de maintenir son unité face à Bagdad, ont indiqué des diplomates. Le Conseil doit décider s’il veut imposer des sanctions supplémentaires à l’Irak pour contraindre ce pays à coopérer pleinement avec l’ONU à son désarmement. (VOIR AUSSI P. 7).
Les consultations en vue de trouver un compromis d’ici au début de la semaine prochaine se sont poursuivies vendredi entre les experts, mais pas au sein du Conseil, a indiqué un diplomate occidental.
«Nous sommes prêts à un compromis», a déclaré à la presse le représentant russe Iouri Fedorov.
Ainsi, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont repoussé la présentation prévue de leur projet de résolution qui appelle le Conseil à adopter de nouvelles mesures restreignant la liberté de voyage de dirigeants irakiens.
Le représentant britannique, John Weston, interrogé par la presse sur le dépôt de ce projet, a indiqué qu’il ne serait «pas nécessairement» présenté.
«Cela dépend, a-t-il dit avant une réunion du Conseil de Sécurité. Nous avons besoin de parler aux autres sur la tactique à adopter».
Les quinze membres du Conseil sont traditionnellement partagés entre d’un côté les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, partisans d’une ligne dure face à Bagdad, et de l’autre la Russie, la France et la Chine, favorables à plus de souplesse.
La Russie a préparé un contre-projet qui repousse de six mois l’imposition éventuelle de sanctions supplémentaires.
Iouri Fedorov a souligné que la Russie «était disposée à travailler avec eux (Américains et Britanniques) pour arriver à une solution de compromis», a-t-il ajouté.

Aspect unilatéral

«Nous nous opposons à l’entrée en vigueur immédiate de sanctions et à l’aspect unilatéral du projet (américain) qui ne relève que les côtés négatifs» de la coopération de Bagdad avec l’ONU.
Le chef de la commission de l’ONU chargée du désarmement de l’Irak (UNSCOM), Richard Butler, et celui de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Hans Blix, ont soumis un rapport au Conseil qui fait le point sur le désarmement de l’Irak.
Ces rapports ont souligné des progrès dans les domaines nucléaire et balistique, mais relevé encore beaucoup d’incertitudes dans les domaines chimique et surtout biologique.
«Nous pensons qu’il est important de souligner ces éléments positifs et d’encourager l’Irak à coopérer plus avant avec l’UNSCOM», a ajouté M. Fedorov.
La position russe est partagée par la France. «Il serait paradoxal que le Conseil prenne aujourd’hui des mesures additionnelles qui risqueraient de porter atteinte à l’unité du Conseil et de décourager l’Irak», a déclaré jeudi le représentant français, Alain Dejammet.
La Russie a minimisé la portée des menaces irakiennes, faites jeudi, de rompre sa coopération avec l’ONU si le Conseil prenait de nouvelles sanctions.
«Nous ne sommes pas contents de ces déclarations, mais nous croyons qu’il s’agit d’une réaction émotionnelle», a déclaré M. Fedorov.
L’ambassadeur britannique a pour sa part réitéré qu’il s’agissait de déclarations «inacceptables».
(Au Caire, la Ligue arabe a rejeté vendredi l’idée de nouvelles sanctions, se prononçant au contraire «pour l’allègement de la souffrance du peuple irakien»).
Un embargo est imposé à l’Irak depuis son invasion du Koweit en août 1990 et ne pourra être levé que lorsque l’UNSCOM aura certifié que ce pays ne dispose plus d’armes biologiques, chimiques et nucléaires, ni de missiles d’une portée supérieure à 150 km. (AFP).



Le Conseil de Sécurité s’acheminait hier vers un compromis sur l’imposition de nouvelles sanctions contre l’Irak afin de maintenir son unité face à Bagdad, ont indiqué des diplomates. Le Conseil doit décider s’il veut imposer des sanctions supplémentaires à l’Irak pour contraindre ce pays à coopérer pleinement avec l’ONU à son désarmement. (VOIR AUSSI P. 7).Les...