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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

L'assemblée des évêques maronites critique la teneur de l'accord de Baabda

L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que «les Libanais ont été surpris de constater que l’accord entre les présidents (intervenu à Baabda entre M. Berry et M. Hariri) n’avait rien à voir avec les sujets litigieux qui les opposaient».
A l’issue de la réunion mensuelle des évêques présidée à Bkerké par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, un communiqué a été publié, déplorant «le climat politique orageux qui a inquiété les Libanais durant plus de deux semaines, du fait des différends opposant les responsables au pouvoir». Le communiqué a ajouté que les «défis» lancés de part et d’autre «ont eu des répercussions négatives sur la vie quotidienne des citoyens, sur la monnaie libanaise et sur la situation économique qui se détériore en raison du gaspillage des deniers publics, de la mauvaise perception des impôts et des taxes et du déséquilibre dans le système fiscal». Selon les prélats, ce système laisse d’autant plus à désirer que «les dettes et leurs services s’accumulent jour après jour, alors que le volume des importations est sept fois supérieur à celui des exportations aux dires de l’un des responsables. C’est là une situation extrêmement grave qui nécessite l’élaboration d’un budget équilibré. En tout état de cause, souligne le communiqué, seule une réconciliation nationale en bonne et due forme et la collaboration de tous dans la gestion des affaires publiques sont susceptibles de redresser la situation».
Tout en affirmant que les Libanais étaient satisfaits de la réconciliation des responsables au pouvoir, les prélats maronites se sont déclarés surpris néanmoins du fait que l’accord entre eux ne portait pas sur les sujets controversés. «En effet, précise le communiqué, alors que le conflit portait sur le budget, sur de nouveaux emprunts, et sur des impôts supplémentaires qui harasseraient encore plus les Libanais, l’accord concernait six points» sans aucun rapport avec ceux précités.
Sur un autre plan, les évêques maronites ont estimé qu’en autorisant la vente d’actions de Solidere et de terrains à des étrangers, «le Liban est ainsi menacé de perdre son identité et les Libanais risquent de se sentir étrangers dans leur propre pays».
Par ailleurs, les prélats ont déploré le retard mis dans la réalisation du retour des personnes déplacées. Dans ce cadre, le communiqué affirme qu’un tel retard aurait des «conséquences néfastes sur la convivialité». «La nouvelle loi, qui met sur un pied d’égalité la personne déplacée et le squatter, risque d’aggraver encore plus la situation. Car où peut aller le réfugié s’il est évacué de force de la maison qu’il habite, sinon dans la rue? (...) L’émigration restera alors pour lui la seule possibilité. Est-ce bien ce que souhaite les responsables pour le Liban?» a conclu le communiqué des évêques maronites.
L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que «les Libanais ont été surpris de constater que l’accord entre les présidents (intervenu à Baabda entre M. Berry et M. Hariri) n’avait rien à voir avec les sujets litigieux qui les opposaient».A l’issue de la réunion mensuelle des évêques présidée à Bkerké par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah...