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Actualités - CHRONOLOGIE

Le parlement italien met un point final à la crise

Finalement, Romano Prodi aura gagné sur toute la ligne: il a maintenu son budget de rigueur pour 1998, obtenu la confiance du Parlement à une très large majorité — dont les voix du Parti de la refondation communiste (PRC) qui s’étaient juré d’avoir sa tête — puis en soirée celle du sénat, et réglé ainsi une crise qui aura duré une semaine.
La confiance a été votée par 319 voix contre 285 et deux abstentions. Les 34 députés communistes, qui avaient été à l’origine de la crise en refusant d’approuver jeudi dernier la loi de finances, ont voté la confiance.
Le chef du gouvernement a balayé les objections de l’opposition de droite qui a accusé son gouvernement d’être désormais «l’otage» des communistes. Le gouvernement «n’a pas changé de nature, le programme est identique, la majorité est la même et nous demeurons clairement de centre-gauche», a affirmé M. Prodi en s’adressant à sa majorité «plus compacte et soudée».
Le secrétaire du PRC Fausto Bertinotti a assuré le gouvernement de la «loyauté» des communistes et formé le souhait que le pacte entre son parti et le gouvernement aille «au-delà» d’une année.
Le gouvernement de M. Prodi et le PRC avaient conclu mardi un accord pour mettre fin à la crise. Les communistes se sont engagés à voter le budget, qui ne comportera pas de modifications substantielles, et à soutenir le gouvernement pendant au moins un an.
En contre-partie de cette stabilité retrouvée, le gouvernement s’est engagé à présenter en janvier un texte de loi prévoyant la réduction de la semaine de travail à 35 heures au 1er janvier 2001.
Une commission tripartite composée de représentants du gouvernement, des partis politiques et des partenaires sociaux sera chargée de la mise au point de ce texte de loi qui a suscité l’hostilité du patronat et la méfiance des syndicats.
M. Prodi a plaidé pour une «large concertation» entre tous les partenaires sociaux. Le patronat, qui avait menacé de rompre unilatéralement les négociations salariales si on lui imposait la réforme des 35 heures, est revenu sur sa menace jeudi après l’intervention du chef de gouvernement.
«Il faut poursuivre notre travail pour l’assainissement économique, tâche indispensable pour l’intérêt du pays», a demandé M. Prodi au Parlement.
L’opposition de droite a durci le ton et dénoncé un «régime stalinien». «Le PRC a désormais un poids politique déterminant», a regretté le chef du mouvement post-fasciste de l’Alliance nationale Gianfranco Fini, tandis que Silvio Berlusconi a estimé que M. Prodi est «entre les mains des communistes» et que «ce gouvernement a les gènes de Moscou».
Selon M. Fini, «la solution de la crise consolide la perspective d’un gouvernement qui durera le temps de la législature», soit jusqu’en 2001. «L’opposition doit s’y préparer», a-t-il dit.
Depuis la fin de la guerre, aucun gouvernement n’a pu se maintenir en Italie durant une législature complète et 54 gouvernements se sont succédé depuis 1945.


Finalement, Romano Prodi aura gagné sur toute la ligne: il a maintenu son budget de rigueur pour 1998, obtenu la confiance du Parlement à une très large majorité — dont les voix du Parti de la refondation communiste (PRC) qui s’étaient juré d’avoir sa tête — puis en soirée celle du sénat, et réglé ainsi une crise qui aura duré une semaine.La confiance a été votée...