M. el-Saad a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Il a ajouté, à sa sortie de Bkerké, que l’accord entre les présidents porte sur des «questions administratives évidentes et sur l’affaire des élections municipales que le Conseil constitutionnel avait déjà tranchée en acceptant le recours en invalidation». «La coupe est pleine, a-t-il poursuivi. On lave un peu son linge sale et l’on finit par se partager le fromage», a affirmé l’ancien député avant de conclure: «Le peuple réclame une augmentation des salaires mais il obtiendra une majoration des impôts».
Avec Boueiz
En soirée, le patriarche maronite a reçu le ministre des Affaires étrangères M. Farès Boueiz, le gouverneur de la Banque du Liban M. Riad Salamé et le directeur général pour les questions de la présidence de la Chambre M. Charles Khoury.
A sa sortie de Bkerké, M. Boueiz, commentant l’accord entre MM. Hraoui, Berry et Hariri, a indiqué que «ces réunions, si bénéfiques soient-elles car elles contribuent à résoudre certaines crises psychologiques, ne peuvent cacher la réalité des chiffres qui reflètent, eux, la vraie crise que traverse le pays.»
Et M. Boueiz d’ajouter: «Notre dette extérieure atteint 12 ou 13 milliards de dollars, le déficit budgétaire varie entre 50 et 63%, nous exportons pour un milliard et nous importons pour sept milliards, le service de la dette atteint à lui seul 45% du budget. On ne saurait faire face à toutes ces réalités avec des mesures folkloriques et arbitraires. Nous avons besoin d’avoir une vue globale pour une réforme économique, administrative et politique. Sinon, ayons la modestie de dire que nous sommes en train d’expédier les affaires courantes et non d’essayer de sauver le pays.»
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