Cheikh Toufayli a tenu ces propos lors d’une rencontre avec ses partisans dans les hauteurs du Hermel, au cours de laquelle il a renouvelé l’appel à des manifestations de protestation contre la politique du gouvernement le 26 octobre dans la région de Baalbeck.
Il n’a cependant pas expressément dit s’il entendait que ces manifestations soient armées.
«Ceux qui pratiquent l’oppression et poussent le peuple à la famine sont des exécutants d’une décision américaine. Nous sommes gouvernés par quelques personnes qui ont des noms libanais, mais qui en réalité sont l’émanation de la volonté des Etats-Unis», a déclaré cheikh Toufayli à ses partisans.
«Face à cette situation, j’appelle devant vous l’Etat à donner à cette région ses droits, et si ces droits ne peuvent être récupérés que par la force des armes, alors nous les utiliserons», a-t-il lancé.
«Lorsqu’ils nous ont annoncé leur intention de réduire les dépenses, il est apparu que cette compression touchera nos enfants dans les écoles, les pauvres et les affamés. En revanche, des millions continuent à être dépensés pour embellir les jardins des palais», a-t-il affirmé.
Selon lui, les dissensions entre les dirigeants constituent «une mise en scène pour la répartition des lots». «Nous savons tous comment ils se fâchent un jour et se réconcilient le lendemain», a-t-il conclu.
L’année scolaire menacée
Par ailleurs, des partisans de cheikh Toufayli se sont rendus hier dans plusieurs écoles publiques du Hermel et ont averti les directeurs de ces établissements qu’ils comptaient «poser des entraves» au déroulement de l’année scolaire si les élèves n’étaient pas dispensés de payer les droits d’inscription.
La directrice de l’une des écoles a alors pris contact avec le chef du département de l’Education au mohafazat de la Békaa qui a indiqué qu’il allait en référer au ministre Jean Obeid.
La direction de l’enseignement secondaire au ministère a pour sa part annoncé qu’aucun élève ne sera accepté sans versement des droits d’inscription. Une belle bataille en perspective...
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