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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahd avertit Israël : si vous nous lâchez, nous vous combattrons

Le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), Antoine Lahd, a averti hier Israël qu’un retrait du Liban-Sud sans «accord international contresigné par la Syrie» équivaudrait à un lâchage de sa milice et à une victoire du Hezbollah contre l’Etat hébreu.
Il a affirmé que, le cas échéant, la moitié de ses hommes rejoindraient le Hezbollah et les autres «créeront une nouvelle milice anti-israélienne, ce qui obligera Israël à revenir en force dans la région», indique-t-il, dans une interview au quotidien français «Le Figaro».
«Si Israël se retirait d’un coup», poursuit-il, «ce serait une victoire pour le Hezbollah», soulignant qu’à son avis «à elle seule, l’armée libanaise ne pourrait tenir la frontière» ni interdire les infiltrations vers Israël.
«Je dis au gouvernement et au peuple d’Israël: cela fait plus de vingt ans que l’ALS, qui compte 55% de musulmans et 45% de chrétiens, travaille avec vous. En 14 ans, 600 des nôtres ont été tués et 200 rendus handicapés. Plusieurs centaines d’autres ont été condamnés à mort par le gouvernement libanais. Si vous vous retirez, vous ne pouvez les laisser tomber», déclare M. Lahd.
Présentant la Syrie comme «le chef d’orchestre» des opérations anti-israéliennes du Hezbollah, il conclut: «je n’ai pas lutté pendant 13 ans pour laisser le Hezbollah et les Palestiniens rentrer dans la zone-frontière».
L’armée israélienne a perdu, depuis le début de l’année 1997, 37 hommes dans le Liban-Sud, ce qui en fait d’ores et déjà l’année la plus meurtrière pour l’Etat hébreu depuis qu’il a créé une «zone de sécurité» au Liban en 1985.
Le général Lahd avait affirmé mercredi dernier qu’il refusait de se réfugier en Israël avec ses hommes, en cas de retrait israélien du Liban-Sud.

Les Israéliens enlèvent
une Libanaise à Arnoun

Sur un autre plan, une source policière a annoncé que des soldats israéliens ont enlevé hier au Liban-Sud une Libanaise qui avait appelé à la libération de son mari et de son fils détenus par Israël.
Zeinab Nasser Tawbeh, 30 ans, a été arrêtée à son domicile dans le village d’Arnoun, en bordure de la zone occupée par Israël, et emmenée vers une destination inconnue.
Mme Tawbeh avait lancé dimanche un appel au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’aider à obtenir la libération de son mari et de son fils de 14 ans, enlevés selon elle ces derniers jours par l’armée israélienne.
Des civils libanais sont souvent enlevés par l’armée israélienne, qui les soupçonne de collaboration avec la Résistance libanaise, notamment le Hezbollah.
Le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), Antoine Lahd, a averti hier Israël qu’un retrait du Liban-Sud sans «accord international contresigné par la Syrie» équivaudrait à un lâchage de sa milice et à une victoire du Hezbollah contre l’Etat hébreu.Il a affirmé que, le cas échéant, la moitié de ses hommes rejoindraient le Hezbollah et les autres «créeront une nouvelle...