Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L'hormonothérapie aggrave les risques de cancer, confirme une étude

Les hormones que prennent des millions de femmes pour atténuer les effets de la ménopause aggravent sensiblement les risques de cancer du sein, mais ce danger ne justifie pas d’interdire des traitements qui ont par ailleurs de nombreux effets positifs, selon une étude.
Cette étude, la plus exhaustive sur l’hormonothérapie réalisée jusqu’à présent, recense des recherches effectuées auprès de quelque 150.000 femmes dans 21 pays par des chercheurs de l’université britannique d’Oxford, sous la houlette du Fonds impérial pour la recherche sur le cancer.
Elle montre que les femmes qui suivent une hormonothérapie pendant au moins onze ans ont 35% de plus de risques de développer un cancer du sein que les autres. Le risque augmente au début de 2,3% par an et s’aggrave au bout de quelques années, indique l’étude publiée dans la revue britannique The Lancet.
L’hormonothérapie est utilisée pour atténuer les effets de la ménopause, notamment l’ostéoporose (dégradation des os). Une femme sur trois dans la tranche d’âge 50-64 ans prend des hormones en Grande-Bretagne et ce traitement est très répandu dans la plupart des pays industrialisés.
Cette nouvelle recherche confirme des études précédentes, menées à une échelle plus modeste, qui montraient déjà que des femmes qui prennent des hormones de substitution pendant plusieurs années encourent un risque de cancer aggravé.
Toutefois, les chercheurs d’Oxford se gardent de tout catastrophisme. «Les cancers qui peuvent être provoqués sont de l’espèce la plus facilement traitable», a souligné le Pr Valérie Beral. «En outre, dès que les traitements sont stoppés, les risques diminuent» et «disparaissent totalement cinq ans après l’arrêt du traitement».
«Il n’y a donc aucune raison de penser qu’il faut interdire l’hormonothérapie», a-t-elle ajouté.
Pour les médecins, le problème est de «faire la balance» entre avantages et inconvénients de l’hormonothérapie. Ce traitement est très efficace dans la lutte contre l’ostéoporose, ont-ils rappelé.
Selon une étude finlandaise récente, l’hormonothérapie réduit aussi d’un tiers, voire de moitié les risques de maladies cardiovasculaires.
D’autres études ont également montré qu’elle diminuait le risque de maladie d’Alzheimer.
De nouvelles recherches ont déjà été lancées en mai sur l’hormonothérapie en Grande-Bretagne par le Fonds impérial pour la recherche sur le cancer. Un million de femmes devraient être concernées par les nouvelles études qui incluront aussi la centaine de centres de dépistage du cancer du sein de Grande-Bretagne. (AFP)
Les hormones que prennent des millions de femmes pour atténuer les effets de la ménopause aggravent sensiblement les risques de cancer du sein, mais ce danger ne justifie pas d’interdire des traitements qui ont par ailleurs de nombreux effets positifs, selon une étude.Cette étude, la plus exhaustive sur l’hormonothérapie réalisée jusqu’à présent, recense des recherches...