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Actualités - CHRONOLOGIE

Italie : Scalfaro tente d'éviter des législatives anticipées (photo)

Le président Oscar Luigi Scalfaro, qui a entamé des consultations pour résoudre la crise politique italienne, cherche à éviter des élections anticipées, a déclaré en fin de semaine le sénateur Mario Rigo à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat.
Après avoir reçu les présidents des deux assemblées, le président Scalfaro a rencontré samedi les chefs des petits partis puis des membres de Refondation communiste, la formation qui a entraîné, jeudi, la chute du gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi.
A l’issue des consultations, demain mardi, le président pourrait charger une personnalité de former un nouveau gouvernement.
La presse s’interroge surtout sur le revirement de Fausto Bertinotti, chef de Refondation communiste.
Ce dernier a déclaré que son parti était maintenant prêt à soutenir la majorité sortante pour un mandat limité à un an et sur la base d’un programme préétabli.
Un commentateur de la télévision a comparé cette volte-face à celle d’un homme qui engagerait une procédure de divorce contre sa compagne et, le lendemain, la redemanderait en mariage.
«Le mot d’ordre a changé, camarades, ce n’était qu’une plaisanterie», ironise «Il Giornale» de Milan en qualifiant de «farce» le revirement de Fausto Bertinotti.
Le gouvernement Prodi, le premier à être dirigé par la gauche en un demi-siècle, est tombé à la suite du refus des communistes de soutenir le budget en dépit de concessions sur les retraites, la sécurité sociale et les privatisations.
Le chef du groupe parlementaire communiste au Sénat, Luigi Marino, a dit que son parti souhaitait renégocier le projet de budget 1998, conçu pour faciliter l’entrée de l’Italie au sein de l’Union économique et monétaire.
«Nous n’avons jamais contesté la majorité issue des élections du 21 avril (1996). Nous avons seulement émis des objections concernant le budget et son contenu, et c’est de cette base que nous voulons partir», a affirmé Luigi Marino à des journalistes.
Massimo D’Alema, chef du Parti démocratique de la gauche (PDS), principal parti de la coalition sortante, s’est montré sceptique face aux propositions de Fausto Bertinotti.
«S’il a sérieusement réexaminé (sa position), j’en suis très heureux. Mais nous ne sommes pas prêts à revenir au point de départ», a-t-il dit.
L’Alliance de la liberté, bloc de centre-droite dirigé par Silvio Berlusconi, a prôné la formation d’une «grande coalition» destinée à favoriser l’entrée de l’Italie au sein de l’UEM en tant que membre fondateur.
Mais Romano Prodi a exclu de diriger un gouvernement élargi.
En cas d’élections anticipées, Berlusconi a fait savoir qu’il ne serait pas candidat et il a proposé que Mario Monti, un commissaire européen, soit dans ce cas le candidat de centre-droite au poste de président du Conseil. (Reuter)
Le président Oscar Luigi Scalfaro, qui a entamé des consultations pour résoudre la crise politique italienne, cherche à éviter des élections anticipées, a déclaré en fin de semaine le sénateur Mario Rigo à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat.Après avoir reçu les présidents des deux assemblées, le président Scalfaro a rencontré samedi les chefs des...