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Actualités - CHRONOLOGIE

Bombe dans une mosquée à Alger : 5 tués et 7 blessés

Alors que l’ONU appelle à une intervention internationale pour aider à résoudre le conflit interalgérien (VOIR PAGE 7), cinq fidèles ont été tués et sept autres blessés par l’explosion d’une bombe dans une mosquée d’Alger, lors de la grande prière hebdomadaire du vendredi, a indiqué l’imam de cette salle.
Au même moment, un autre engin, déposé dans une salle de prières voisine, a été repéré et emporté à l’extérieur par des fidèles. Jeté dans un champ, son explosion a légèrement blessé une personne, selon des témoins. L’homme qui l’avait introduit dans la salle de prières s’est enfui.
Le quartier visé est celui du «Puits des Zouaves», sur les hauteurs d’Alger, dans le secteur de Bouzaréah.
Plusieurs dizaines d’imams, désignés par les autorités, ont été assassinés dans des attentats attribués aux islamistes armés.
Mais c’est la première fois, depuis le début des violences en 1992, qu’un attentat à la bombe est perpétré à l’intérieur même d’une mosquée lors de la grande prière du vendredi, jour férié en Algérie.Dans cette mosquée de quartier, l’explosion, survenue au moment du prêche de l’imam, a arraché les revêtements en faïence d’un des piliers et une partie de la moquette. Des flaques de sang sont visibles.
«Des fidèles ont indiqué que la bombe était placée dans un couffin, et avoir remarqué deux jeunes suspects. Mais ces témoignages ne sont pas tout à fait sûrs», raconte d’une voix tremblante l’imam, vêtu de sa gandoura et de sa calotte blanches, la barbe fournie.
A côté de la mosquée, un fidèle, choqué, porte une petite brûlure près de l’œil. «On sait qu’ils ont tué des gens dans des mosquées. On sait que les «terroristes» se cachent dans les mosquées. Mais jamais on n’aurait imaginé qu’ils mettraient des bombes pendant la grande prière, raconte-t-il.
Le mois dernier, un imam, candidat du parti islamiste Ennahda aux élections locales du 23 octobre, avait été tué par balles dans sa mosquée de Constantine (est du pays) sous les yeux des fidèles.
Ce nouvel attentat porte à plus de 180 le nombre de civils tués en une semaine, selon des décomptes partiels établis à partir de témoignages et d’informations de la presse privée.
Dimanche, 16 écoliers et leur chauffeur avaient notamment été assassinés dans une embuscade près de Bouinan, une localité proche de Blida (sud d’Alger), dans la plaine de la Mitidja, où se sont concentrés les massacres.
L’armée mène de son côté une vaste opération contre la localité d’Ouled Allel, à quelques kilomètres au sud d’Alger, désertée et transformée en camp retranché du Groupe islamique armé (GIA).
Lors de cette opération, l’armée a découvert un charnier contenant au moins une vingtaine de cadavres, avait indiqué jeudi le quotidien privé «El-Khabar». Des journalistes de la presse nationale ont été autorisés, pour la première fois, à suivre des phases de l’opération.
L’aile militaire du Front islamique du salut (FIS-dissous), surtout présente dans des maquis de l’est et de l’ouest du pays, a décrété une trêve unilatérale depuis le 1er octobre. L’Armée islamique du salut (AIS) a affirmé que cette trêve était globalement respectée.
Un autre groupe armé, proche du FIS, la Ligue islamique de la daâwa et du djihad (LIDD-prédication et guerre sainte), a annoncé jeudi qu’il observerait lui aussi une trêve des opérations armées à partir de vendredi, dans un communiqué diffusé à Londres.
Le GIA, en position de force dans l’Algérois, et qui a justifié les tueries de civils, refuse, lui, toute trêve ou négociation. (AFP)
Alors que l’ONU appelle à une intervention internationale pour aider à résoudre le conflit interalgérien (VOIR PAGE 7), cinq fidèles ont été tués et sept autres blessés par l’explosion d’une bombe dans une mosquée d’Alger, lors de la grande prière hebdomadaire du vendredi, a indiqué l’imam de cette salle.Au même moment, un autre engin, déposé dans une salle de...