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Actualités - CHRONOLOGIE

Optimisme réaliste après le sommet d'Erez Ross sans illusion : de nombreuses divergences doivent encore être surmontées (photo)

Ross sans illusion: «De nombreuses divergences doivent encore été surmontées»

«Optimisme réaliste»: la formule mérite d’être inventée au vu des résultats de la rencontre de deux heures, à l’aube de mercredi à Erez, entre Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu, et des commentaires qu’elle a suscités de diverses sources. Des commentaires que l’émissaire américain Dennis Ross a parfaitement résumé, avant deux nouvelles réunions avec le premier ministre israélien puis avec le président de l’Autorité palestinienne, et son retour à Washington: «Un grand pas dans la bonne direction, mais nous ne devons nous faire aucune illusion car il y a beaucoup de travail à accomplir, de nombreuses divergences à surmonter» (VOIR AUSSI PAGE 7).

M. Ross, qui a arrangé le sommet, a salué cette reprise des contacts, qui marque «un nouveau départ entre les deux dirigeants». «C’était une très bonne réunion, au cours de laquelle chacun a réaffirmé ses engagements à travailler de concert pour surmonter tous les problèmes et toutes les divergences», a déclaré M. Ross aux journalistes. «Ils ont réaffirmé leur engagement à obtenir la paix et la sécurité», a-t-il poursuivi.
«Je pense qu’ils y voient un nouveau départ entre eux et, en fait, un nouveau départ pour le processus de paix», a affirmé M. Ross, qui a participé aux discussions qui se sont déroulées à Erez, à la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
M. Ross a estimé que les deux dirigeants, qui ne s’étaient plus vus depuis le 9 février dernier, étaient conscients de la nécessité «de ne pas seulement avoir un processus, mais aussi de commencer à obtenir des résultats».
L’émissaire américain, arrivé lundi au Proche-Orient, a indiqué que le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy et le «numéro deux» palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) se verraient à la fin du mois à Washington, et non pas la semaine prochaine comme il était prévu.
Il a ajouté qu’il retournerait lui-même au Proche-Orient à la fin de la semaine prochaine pour poursuivre ses contacts.
Le report de la reprise des contacts dans la capitale fédérale est motivé par l’hospitalisation du chef de la diplomatie israélienne et par le fait que les entretiens, qui devaient durer quatre jours, n’auraient pris que deux journées, en raison des fêtes juives qui marquent cette période du mois.

Partenariat

Selon M. Ross, décision a été prise à Erez de poursuivre les contacts au niveau de MM. Arafat et Netanyahu à un rythme régulier et de reprendre la coopération entre leurs services de sécurité.
Mais l’émissaire US n’est pas exagérément optimiste pour autant, affirmant: «Nous ne devons faire aucune illusion. Il y a beaucoup de travail à accomplir, de nombreuses divergences à surmonter», même si les deux protagonistes «ont clairement fait connaître leur détermination à travailler ensemble et manifesté un esprit de partenariat».
David Bar-Illan, porte-parole de Netanyahu, a parlé de conversations «amicales et cordiales», qui avaient eu pour objet de «briser la glace», sans qu’aient été évoquées les «questions douloureuses» à l’origine de la crise — la colonisation juive.
«Chacun considère maintenant les relations d’un œil nouveau et je crois que les pourparlers se poursuivront dans un climat très différent», a-t-il confié à Reuter tout en précisant que, sur le fond, il ne fallait pas nourrir des «attentes démesurées».
Nabil Abou Roudeina, conseiller d’Arafat, a fait savoir que celui-ci était «très content de la rencontre» et il l’a présentée comme «un pas important» dans la mesure où Israël a réaffirmé son engagement à finir d’appliquer les accords d’autonomie, dont il avait gelé la mise en œuvre.
Le sommet Arafat-Netanyahu a «donné un nouvel élan» au processus de paix, s’est-il félicité, tout en soulignant qu’«il faut attendre d’en voir les résultats sur le terrain».
Signe de détente: l’armée israélienne a levé dans la nuit de mardi à mercredi le blocus qu’elle imposait depuis 17 jours à un village de Cisjordanie, dont sont originaires les auteurs des derniers attentats anti-israéliens à Jérusalem.
L’armée a démantelé les points de contrôle qu’elle avait installés à l’entrée d’Assira Chamaliya, près de Naplouse, et autorisé la libre circulation entre ce village de 8.500 habitants et le reste de la Cisjordanie pour la première fois depuis le 21 septembre.

Ross sans illusion: «De nombreuses divergences doivent encore été surmontées»«Optimisme réaliste»: la formule mérite d’être inventée au vu des résultats de la rencontre de deux heures, à l’aube de mercredi à Erez, entre Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu, et des commentaires qu’elle a suscités de diverses sources. Des commentaires que l’émissaire américain...