Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau revers pour Israël au Liban-sud : plusieurs morts et blessés (photo)

Israël a enregistré hier un nouveau revers grave au Liban-Sud, avec la perte d’au moins quatre de ses soldats dans des attaques du Hezbollah qui ont également fait neuf blessés parmi les militaires de l’Etat hébreu, a indiqué une source proche de l’Armée du Liban-Sud (ALS), citée par Reuter.

Quatre Israéliens ont été tués et sept autres blessés, dont deux grièvement, dans une embuscade tendue en milieu de journée par des combattants du Hezbollah contre un convoi de voitures israéliennes près de Markaba (Marjeyoun) dans le secteur central de la zone occupée, en un lieu tout proche de la frontière où la formation intégriste avait déjà fait exploser trois bombes peu auparavant, a-t-on précisé de même source.
L’armée israélienne a reconnu en soirée deux morts et six blessés, dont un grièvement, dans ses rangs, ce qui porterait à 37 le chiffre de ses pertes en 1997, année qui est d’ores et déjà la plus meurtrière pour l’Etat hébreu depuis la création de la «zone de sécurité» dans la bande frontalière qu’il occupe au Liban-Sud, en 1985.
Le premier engin qui a explosé a blessé deux militaires israéliens. L’explosion a été suivie du pilonnage par le Hezbollah d’une caserne abritant des soldats israéliens et de l’ALS. Ce bombardement a déclenché un incendie dans une zone surplombant des implantations juives dans le nord d’Israël.
Il n’a pas été précisé si l’incendie a fait des victimes mais le bombardement a blessé un membre de l’ALS et une civile libanaise. D’épais nuages de fumée étaient visibles au-dessus de la caserne.
A Tyr, les services de sécurité ont indiqué qu’un cinquième soldat israélien avait été tué dans l’explosion d’une des bombes. Cette information n’a cependant pas été confirmée.
Les attaques se sont déroulées à 200 mètres à peine de la frontière israélienne, a constaté un correspondant de l’AFP, témoignant de la stratégie du Hezbollah de s’infiltrer toujours plus en profondeur dans la zone occupée.
Revendiquant les attaques à Beyrouth, le mouvement intégriste a indiqué que lors de l’opération la plus meurtrière, ses combattants avaient «bombardé le convoi à l’arme automatique et au lance-grenades, en l’atteignant de plein fouet et en incendiant une des quatre voitures qui le formait».

Représailles

En représailles, l’armée israélienne a tiré plus de 60 obus sur les environs des villages de Wadi Slouki, Wadi al-Houjeir, Touline et Majdel Selm, au nord de la zone occupée.
Les observateurs sur le terrain soulignent depuis quelques temps la «professionalisation» croissante de la «résistance islamique», le bras armé du Hezbollah, qui avait attaqué simultanément le 18 septembre 13 positions israéliennes et de l’ALS. Un soldat israélien avait été tué lors de ces attaques.
Quel que soit le bilan définitif des affrontements d’hier, il demeure que les troupes israéliennes ont payé cette année le plus lourd tribut à l’occupation du Liban-Sud depuis l’invasion de 1982 et la création trois ans plus tard de la zone dite «de sécurité» dans le Sud.
Depuis 1982, l’armée israélienne a perdu quelque 1.200 militaires au Liban, dont la moitié après l’évacuation partielle de 1985.
Aux 37 tués de cette année, contre 26 en 1996, il faut encore ajouter les 73 militaires qui avaient trouvé la mort en février dernier dans la collision de deux hélicotpères en route de nuit pour le Liban.
Le 3 octobre dernier, en écho au débat provoqué en Israël par l’accroissement des pertes humaines, le chef de la diplomatie libanaise Farès Boueiz, déclarait que le Liban était en train de devenir le «Vietnam» d’Israël.
La population israélienne avait été particulièrement secouée fin août par la mort de quatre soldats brûlés vifs dans un incendie provoqué par des tirs israéliens, et surtout le 5 septembre dernier lorsqu’un commando héliporté avait été décimé à Ansariyé, bien au nord de la zone occupée.
Douze soldats avaient été tués et le reste du commando avait dû laisser plusieurs corps sur place.

Une famille expulsée de
la zone occupée

Par ailleurs, un Libanais, ses deux épouses et ses sept enfants ont été expulsés mercredi de la zone occupée, selon les services de sécurité.
Des soldats de l’armée israélienne ont informé Ahmad Ibrahim Kabsoun, 40 ans, qu’il était «persona non grata» dans la zone.
Kabsoun, marié à deux femmes et qui a sept enfants âgés de 6 à 16 ans, a quitté son village de Rchaf pour celui de Siddiquine, en dehors de la zone de sécurité, ont précisé les sources de sécurité.
Il a transporté ses meubles et ses affaires personnelles dans des camionnettes, mais a rejoint à pied le convoi de sa famille suivi d’un troupeau de quelque 40 moutons en direction de Siddiquine.
Selon les mêmes sources, Kabsoun avait été détenu et interrogé pendant une semaine par l’armée israélienne qui le soupçonne d’être impliqué dans des activités anti-israéliennes.

Israël a enregistré hier un nouveau revers grave au Liban-Sud, avec la perte d’au moins quatre de ses soldats dans des attaques du Hezbollah qui ont également fait neuf blessés parmi les militaires de l’Etat hébreu, a indiqué une source proche de l’Armée du Liban-Sud (ALS), citée par Reuter.Quatre Israéliens ont été tués et sept autres blessés, dont deux grièvement,...