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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Au colloque organisé par la chaire de l'UNESCO de l'UL L'impact de la technologie sur l'information


Les nouvelles technologies de l’information, les formations à ces technologies, le nouveau concept de bibliothèque, les enjeux éthiques et juridiques, l’avancée technologique mondiale, tels sont les thèmes qui ont été présentés au public dans le cadre de la seconde journée du colloque «Applications des nouvelles technologies de la communication à l’information, à la documentation et à l’enseignement», qui s’est tenue hier à l’hôtel Commodore à Beyrouth. En guise de conclusion, et pendant la séance de clôture, les Drs Assaad Naderi, Ali Rammal, Georges Farha et Antoine Messara, professeurs à l’UL, ont formulé leur vœu de voir l’université développer son potentiel technologique, tout en donnant la priorité au facteur humain.
Pour la seconde journée du colloque du Commodore, des spécialistes dans plusieurs domaines ont abordé des sujets concernant les nouvelles technologies, dans une tentative de cerner les effets sur la société de l’immense avancée scientifique que connaît le vingt-et-unième siècle.
Les premières conférences ont porté sur le thème «Les nouvelles technologies de l’information», et ont comporté des démonstrations, notamment sur la technique appelée «vidéoconférence», que Mme Roula Malak a introduite: il s’agit d’une communication instantanée entre deux engins vidéo.
Ensuite, M. Abboud Omari, président directeur général de Cybéria-Liban, a présenté des statistiques sur le nombre des personnes branchées sur Internet: celui-ci est passé de 2000 universitaires en 1983 à 60 millions de personnes aujourd’hui. Ce nombre atteindrait le milliard en l’an 2000. Quant au Liban, il compte 20 mille abonnés, susceptibles de devenir 50 mille dans deux ou trois ans.
Les conférences qui ont suivi ont concerné le thème «Former et apprendre à s’informer». M. Gérard Grunberg, conseiller scientifique et technique de la Bibliothèque d’Alexandrie, a tenté de jeter un regard lucide sur l’évolution d’Internet. Abordant le sujet de l’impact d’Internet sur les bibliothèques, M. Grunberg a conclu que les deux étaient complémentaires. M. Ramzi Salamé, spécialiste principal de l’enseignement supérieur à l’UNESCO-Beyrouth, a abordé le sujet de l’apport positif des moyens audiovisuels sur l’enseignement.
Le troisième thème «Quelles bibliothèques pour demain? Nouveaux publics, nouvelles stratégies», a été présidé par M. Erick Pinon, directeur du bureau du monde arabe de l’AUPELF. Mme Souad Hubert, de la Bibliothèque publique d’information (BPI), a expliqué que le matériel suppose des formations continues du personnel aussi bien que du public, sinon il devient un obstacle plutôt qu’une aide.

Elias Hanna: De
nouvelles lois nécessaires

Mlle Dina Karam, responsable du Centre de documentation et d’information de l’UNESCO-Beyrouth, a mis l’accent sur le nouveau concept de bibliothèque dans le cadre des progrès de la technologie.
M. Bruno Boyer, responsable du programme Syfed-Refer à l’AUPELF, a exposé le projet appelé «Francoroute». Il consiste d’une part à encourager la production de données en français sur Internet, d’autre part à créer des outils conviviaux de recherche qui donneraient au lecteur un accès plus facile et plus direct à l’information.
Le quatrième débat, consacré aux «enjeux éthiques et juridiques des nouvelles technologies», a été présidé par le ministre d’Etat, M. Elias Hanna. Il a prononcé une allocution dans laquelle il a exposé les différents problèmes auxquels doit faire face le légiste aujourd’hui. Selon M. Hanna, «les risques d’accès illicite aux informations, de détournement de données sensibles, de captations des travaux d’autrui, de transmission de virus... menacent les libertés individuelles». «Cela nécessite de nouvelles lois chargées de relever le défi de la libre circulation des réseaux», a-t-il ajouté.
Me Jean Martin, avocat à la Cour de Paris et spécialiste en droit d’information, a également exposé les défis du droit. D’après lui, le droit a subi l’impact des nouvelles technologies. Selon Me Martin, le droit devrait jouer un rôle de conservateur et de régulateur, donc protéger l’individu sans nuire aux libertés.
Le droit d’auteur au Liban a également été abordé par Me Auguste Bakhos, ancien député. Il a révélé qu’un nouveau projet de loi prenant en compte les nouveaux défis, et inspiré de la loi de Singapour, a été présenté au Parlement. Cette loi protégera les droits matériels et moraux de l’auteur.
Les nouvelles technologies de l’information, les formations à ces technologies, le nouveau concept de bibliothèque, les enjeux éthiques et juridiques, l’avancée technologique mondiale, tels sont les thèmes qui ont été présentés au public dans le cadre de la seconde journée du colloque «Applications des nouvelles technologies de la communication à l’information, à la...