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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Jones : les volets libanais et syrien ne sont pas négligés (photo)

L’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth Richard Jones a affirmé hier que la concentration actuelle de la diplomatie américaine sur les négociations israélo-palestiniennes «ne signifie nullement que les autres volets (syrien et libanais) sont négligés».
M. Jones a fait cette déclaration à la suite d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz.
Il a toutefois noté que si la récente rencontre à New York entre le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright et le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh «a permis de réaliser un peu de progrès, elle a néanmoins montré que le fossé (dans les positions entre Israël et la Syrie) demeure large, de sorte qu’aucune décision n’a pu être prise concernant la reprise des pourparlers de paix».
A la question de savoir pourquoi Mme Albright n’a pas jugé bon de rencontrer M. Boueiz à New York, le diplomate a répondu: «Lors de la visite au Liban de Mme Albright (en septembre dernier) et au cours de sa rencontre avec le président Elias Hraoui, il a été clairement dit que le Liban était prêt à reprendre les négociations à tout moment aussitôt après la reprise des pourparlers sur le volet syrien».
Une façon pour l’ambassadeur de faire comprendre que pour les Etats-Unis, s’entendre directement avec Damas dispense de parler avec Beyrouth.
Interrogé sur la conférence économique de Doha, prévue en novembre, M. Jones a réitéré le point de vue américain selon lequel un tel forum «sert l’intérêt de toute la région». Il a relevé que la précédente réunion consacrée au développement au Proche-Orient et en Afrique du Nord, tenue au Caire en 1996, avait «ouvert la voie à de nombreuses opportunités d’investissements internationaux qui ont bénéficié à l’Egypte».
«Nous encourageons la tenue de telles conférences parce qu’elles sont susceptibles de focaliser l’attention et l’intérêt (du monde) sur cette région», a-t-il dit. La Syrie et le Liban et d’autres pays arabes boycottent cette réunion à laquelle participe Israël.

Le déminage du territoire

Sur un autre plan, M. Jones a indiqué que les Etats-Unis avaient l’intention d’aider techniquement l’armée libanaise pour que celle-ci puisse déminer l’ensemble du territoire libanais.
«Nous parlons des champs de mines situés hors de la zone occupée (par Israël). Nous savons où ils se trouvent et que, dans la plupart des cas, ce ne sont pas les Israéliens qui les ont plantés», a-t-il déclaré.
L’ambassadeur a précisé que ces mines avaient été déposées durant la guerre par des Libanais autour de leurs villages pour les protéger. «Malheureusement, ceux qui les ont plantées sont aujourd’hui pour la plupart morts, ou bien ils se sont exilés, ou encore ils ont oublié l’emplacement exact des mines. D’autres n’ont tout simplement pas accordé l’importance qu’il fallait à cette question, de sorte qu’ils sont incapables aujourd’hui de regagner leurs maisons, entourées de mines».
«Notre programme est de préparer les forces armées libanaises pour leur permettre d’entraîner leurs hommes au déminage. Il est possible que nous leur fournissons le matériel moderne nécessaire à cette entreprise», a ajouté M. Jones.
«Nous n’envisageons pas cette question sous l’angle du conflit au Liban-Sud mais uniquement comme une aide au Liban afin qu’il se débarrasse des traces de la guerre», a-t-il conclu.
L’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth Richard Jones a affirmé hier que la concentration actuelle de la diplomatie américaine sur les négociations israélo-palestiniennes «ne signifie nullement que les autres volets (syrien et libanais) sont négligés».M. Jones a fait cette déclaration à la suite d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères...