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Actualités - CHRONOLOGIE

Fromage affiné à la bière trappiste ou vin de l'abbaye de Santa-Maria Les bonnes choses de monastère à l'enseigne d'un maoïste repenti

Bénédictins, chartreux, trappistines et autres ont vendu un peu de leur âme à un maoïste repenti qui, de l’élixir à la crème de soins, commercialise à Munich (sud) les produits fabriqués depuis des siècles dans l’ombre des monastères de ce bas monde.
«Fromage affiné à la bière trappiste» de l’abbaye française de Belval, «café moulu pur arabica» des moines camerounais de Koutaba, vin de l’abbaye cistercienne de Santa-Maria de la Oliva en Navarre, «confettura extra di mele al caramello» du Monastero di San Benedetto de Belbo (Italie), distillat «Arquebuse» concocté en Allemagne... l’enseigne «les Bonnes choses du monastère» offre depuis septembre aux profanes le fruit non défendu du labeur de 70 établissements religieux d’Europe et d’ailleurs.
Plus de 500 produits ont quitté les comptoirs marchands sommairement installés sous les voûtes conventuelles pour s’écouler dans un local ouvert à quelque distance de l’artère mondaine de la capitale bavaroise, la Maximilianstrasse.
Dans l’un des derniers magasins munichois bénis par un père à leur inauguration, un Christ en croix pose son regard, au milieu de chants grégoriens, sur les flacons d’encens à la rose, les rangées de chartreuse — liqueur dont seuls trois moines sont censés connaître les 130 ingrédients, les confitures de tomates et de châtaignes, les pâtisseries, chocolats et autres douceurs à damner un saint.
Pour une âme saine dans un corps sain, les pâtes de fruits jouxtent les articles diététiques de l’abbaye française de Sept-Fons.
Peter Seewald, patron de la boutique, veut non seulement faire connaître les produits des monastères, mais aussi faire redécouvrir la culture monastique et chrétienne dans une Munich qui tient son nom du mot moine et «grouille de commerces ésotériques».
Cet ancien journaliste des hebdomadaires Stern et Der Spiegel âgé de 43 ans avait fait profession de foi communiste voilà 25 ans et jeté sa piété aux orties. Il l’a retrouvée récemment parce que, confronté à un vide spirituel, il n’avait «rien à offrir à ses enfants». Et il a investi dans les Bonnes choses les revenus tirés d’un livre d’entretiens avec le cardinal Ratzinger.(AFP)
Bénédictins, chartreux, trappistines et autres ont vendu un peu de leur âme à un maoïste repenti qui, de l’élixir à la crème de soins, commercialise à Munich (sud) les produits fabriqués depuis des siècles dans l’ombre des monastères de ce bas monde.«Fromage affiné à la bière trappiste» de l’abbaye française de Belval, «café moulu pur arabica» des moines...