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Actualités - REPORTAGE

La presse allemande, un secteur qui s'auto-organise et s'autoréglemente (photos)

Oh! Non. Il n’est pas question de comparer entre la presse allemande et la presse libanaise: on se veut détaché, impassible et rationnel et l’on se retrouve à son corps défendant en train de considérer avec une pointe d’envie l’acharnement mis par les autorités allemandes à garantir l’autonomie et la liberté du secteur de l’information, écrite aussi bien qu’audiovisuelle. On ne peut s’empêcher de penser aussi qu’à l’heure où la Fédération allemande s’enorgueillit de ne pas avoir cessé, en cinquante ans de démocratie, de renforcer ce système, dont la liberté d’expression et d’opinion est le pilier, le Liban tend aujourd’hui à réduire à sa plus simple expression cette liberté, vieille de cinquante ans elle aussi, en lui imposant toutes sortes de restrictions, sous prétexte de vouloir réorganiser un secteur audiovisuel anarchique ou une presse qu’on accuse d’en faire un peu trop à sa guise.
Et pourtant, il aurait peut-être suffi de laisser ce secteur s’organiser lui-même et s’autorégulariser, comme c’est le cas en Allemagne. Sur initiative du gouvernement allemand, via le bureau chargé de promouvoir les relations avec l’étranger «Inter Nationes», huit journalistes de sept Etats d’Asie ont été invités à faire connaissance avec les multiples composantes du secteur de la presse allemande — un des plus développés d’Europe — au cours d’une tournée d’information qui a commencé dans l’ancienne capitale de la R.F. A. et pris fin dans la nouvelle capitale unifiée, Berlin. Bien que limité à douze jours, le programme d’«Inter Nationes» était organisé de manière à donner une vaste vue d’ensemble de la structure de la presse allemande, à connaître les problèmes mais aussi les principaux fondements de l’action du «quatrième pouvoir».
Avec un Conseil de presse au sein duquel les composantes du monde de la presse sont représentées, un bureau de presse du gouvernement fédéral, les associations des journalistes et des éditeurs, la presse allemande s’est dotée d’un système qui garantit son autonomie, elle-même prévue dans la Constitution. «C’est mieux d’avoir une presse qui s’autoréglemente», commente Mme Monika Schmitt-Vockenhausen, responsable du département des médias au sein du ministère de l’Intérieur, en soulignant à quel point la liberté de presse «peut influencer le développement du système démocratique». Comme tous les pays développés, l’Allemagne n’a pas de ministère de l’Information, mais un département s’occupant essentiellement de questions techniques et relevant du ministère des Affaires intérieures. Elle n’a pas non plus de médias officiels. Même la Voix de l’Allemagne, la radio allemande émettant à l’échelle internationale, au même titre que la BBC ou RF1, et dont le siège se trouve en Cologne, ne peut pas être considéré comme un média officiel, au sens strict du terme, même si elle est subventionnée par l’Etat. «Le gouvernement n’intervient pas dans la politique de la station», précise M. Peter Philipp, directeur du département Afrique-Moyen Orient à la «Deutsche Welle».
Une organisation aussi structurée du secteur de la presse peut-être expliquée par le perfectionnisme pour lequel les Allemands sont réputés et qui se reflète d’ailleurs dans plusieurs aspects de leur vie. Elle peut aussi être présentée comme une réaction au passé: marquée par l’ère nazie, l’Allemagne ne veut plus entendre dire qu’elle s’est dotée, après la Deuxième Guerre mondiale, d’un système établissant distinctement la limite entre le pouvoir politique et la presse, de manière que le premier ne puisse à aucun moment avoir prise sur la deuxième et inversement, afin que la liberté de la presse ne devienne pas abusive. Sous le règne du national - socialisme, seules les personnes désignées ou agréées par le pouvoir pouvaient exercer le métier de journaliste et encore dans des limites très précises. L’Allemagne d’aujourd’hui ne s’est pas contentée de prendre le contre-pied de cette politique; elle œuvre constamment en vue d’un développement optimal de sa démocratie.
Mots-clés de cette tendance: la transparence, le droit à l’information et l’absence de censure, prévues dans la Constitution: «Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement son opinion par la parole, par l’écrit et par l’image, et de s’informer sans entraves auprès de sources qui sont accessibles à tous. La liberté de la presse et la liberté d’informer par la radio, la télévision et le cinéma sont garanties. Il n’y a pas de censure».
A travers un bureau de presse et d’information, présidé par son porte-parole, M. Peter Hausmann, le gouvernement fédéral se fait un point d’honneur de tenir l’opinion publique informée de ses activités et des grandes lignes de sa politique. Pour cela, il a établi un dialogue permanent avec les correspondants de presse. «Le bureau de presse est tenu de mettre le chancelier au courant des événements locaux et internationaux, et se doit dans le même temps d’informer la population de ce qu’il entreprend», précise M. Wolfgang Gibowski, chef adjoint du bureau de presse et d’information du gouvernement fédéral. Le procédé est simple: pas de communiqués ni de déclarations-fleuves, dans la mesure où il n’est pas certain qu’ils seront répercutés par les médias, mais un dialogue direct entre le gouvernement et la presse. Il est question d’un éventuel remaniement de l’équipe du chancelier Helmut Kohl? L’association fédérale des journalistes, organisme autonome et indépendant, se mobilise. Ente elle et le bureau de presse, une sorte de «gentlemen’s agreement» est établie. Ainsi, plutôt que de se perdre en conjectures sur la question, la presse, représentée par cette association, «invite» le porte-parole du gouvernement à une conférence de presse pour faire le point de la situation.
Entouré de ministres ou de leurs représentants, M. Hausmann doit répondre aux questions des journalistes membres de l’association. Celle-ci est formée d’environ 500 correspondants d’organes de presse allemands accrédités à Bonn ou à Berlin et reçoit le porte-parole du gouvernement, normalement trois fois par semaine, pour un point de presse ordinaire sur les événements du jour. Mais elle peut aussi réclamer un briefing extraordinaire que commanderait un fait imprévu. Les membres de l’association des correspondants de la presse étrangère établis en Allemagne sont aussi autorisés à assister à la conférence.
Il faut préciser que c’est l’association allemande qui organise l’événement et qui convie les responsables concernés pour faire le point de la situation. En vertu de l’article de la Constitution allemande relatif à l’égalité de tous devant la loi, le gouvernement est tenu de traiter sur un pied d’égalité tous les médias en leur fournissant des informations. Conformément au code de la presse, si l’Exécutif s’abstient de fournir aux organes d’information les renseignements requis, il peut être contraint de ce faire par un ordre judiciaire.
Ces rapports presse-Etat ne sont pas toutefois aussi rigides qu’ils le paraissent. Selon les explications de M. Gibowski, et à moins qu’il ne s’agisse de questions qui ne peuvent pas être divulguées pour des raisons de sécurité ou autres, les représentants du gouvernement n’hésitent pas à fournir à la presse les renseignements requis. Cela ne peut en tout cas que contribuer à rapprocher le gouvernement de l’opinion publique, selon les responsables allemands, dans la mesure où les médias ne sont pas tenus de publier ses communiqués ou de rapporter les activités officielles. Aussi, si le gouvernement, qu’il s’agisse du gouvernement fédéral ou de celui d’un land, (l’Allemagne compte 16 Etats fédérés) souhaite faire part au public de son point de vue concernant une question déterminée et s’assurer qu’il lui sera communiqué tel quel, il achète un encart publicitaire dans un journal où le communiqué est alors publié. C’est ce qui ressort d’ailleurs des explications fournies aussi bien par M. Gibowski que par MM. Uwe Wilke, rédacteur politique à l’«Augsburger Allgemeine», Wolfgang Lembach, porte-parole adjoint du gouvernement de Rhénanie-Palatinat, et Friedrich Riester, responsable pour les relations avec l’extérieur et les rapports avec les médias pour ce même land.
On a un peu l’impression que les deux secteurs coopèrent sur base du principe: «donnant, donnant» qui, de l’avis de toutes les personnes interrogées, semble fonctionner parfaitement. Aussi, si, au cours d’un briefing, les représentants du gouvernement précisent que leurs informations sont «off the record», les journalistes sont tenus de ne pas les divulguer. Et à ce moment, la conférence de presse sert seulement à éclairer les correspondants de presse au sujet de ce qui se passe et à leur permettre d’expliquer certains événements ou d’établir un lien entre un fait et un autre.
Quiconque enfreindrait ces règles risque la radiation. «En tout état de cause, la presse doit vérifier ce qu’elle écrit, d’autant plus que les journaux reçoivent des centaines de pages de communiqués officiels et qu’il leur appartient en définitive de choisir ce que les lecteurs doivent apprendre», note M. Lambech.
Vue sous cet angle, l’Allemagne apparaît comme l’Eldorado de la presse. Mais tout est-il réellement aussi parfait? Si les membres de l’association fédérale des journalistes respectent les règles du jeu sur des points précis, il reste qu’il n’est pas possible de généraliser. Comme partout dans le monde, de nombreux organes de la presse allemande peuvent être accusés de diverses atteintes, qu’il n’est pas question de passer sous silence au nom d’une liberté farouchement défendue. Il y a lieu de préciser que l’Allemagne n’impose aux médias que les restrictions prévues par la loi. «Les textes du Code pénal constituent la limite à la liberté de presse», note Mme Schmitt-Vockenhausen. Le droit de diffuser librement son opinion ou de s’informer «trouve ses limites dans les prescriptions des lois générales, dans les dispositions légales sur la protection de la jeunesse et dans le droit au respect de l’honneur personnel», précise la Constitution allemande. Et si des abus sont commis, il y a bien sûr un recours judiciaire. Mais il y a aussi le Conseil de presse, fondé en 1956. Formé d’une association d’organisations, sa principale mission est de défendre la liberté de la presse tout en régularisant son fonctionnement et de préserver le standing de celle-ci. N’importe qui peut le saisir d’une plainte contre une publication déterminée. Ses membres, vingt au total, sont des représentants de quatre associations: L’association fédérale des éditeurs de journaux allemands, l’association, des éditeurs de magazines allemands, l’association, des journalistes allemands et la fédération des médias-section journalisme.
Pour lutter contre d’éventuels abus, le Conseil de presse à établi des directives générales qu’il met à jour au fur et à mesure que le besoin s’en fait sentir, c’est-à-dire suivant les données nouvelles explique M. Lutz Tillmans, directeur exécutif du Conseil de presse. Cet organisme ne retient que les plaintes écrites: en 1986, 121 plaintes lui avaient été présentées contre 460 en 1996 et plus de 500 jusqu’aujourd’hui. L’accroissement du nombre de plaintes s’explique par le développement du secteur des médias en dix ans, mais aussi par la réunification de l’Allemagne, qui a permis aux habitants de l’ex-R.D.A. de s’exprimer librement. Mais des 460 démarches effectuées l’année dernière, la commission d’enquête, formée de dix membres, en a rejeté 55%. Pour le reste, elle publie une sorte de condamnation que l’organe de presse incriminé doit reprendre dans ses colonnes. En cas d’abstention, c’est le Conseil de presse lui-même qui fait paraître la condamnation dans ses publications.
Sur le plan pratique, on peut douter de l’efficacité de cette mesure, puisque le nombre des plaintes continue d’aller crescendo. Il n’en demeure pas moins qu’elle garde une valeur morale et qu’elle représente un garde-fou contre tout excès.
Bien qu’il ne soit pas concerné par l’accident qui a coûté la vie à Diana, à Imad Fayed (Dodi) et à leur chauffeur, le Conseil de presse allemand n’a pas manqué de saisir l’occasion pour rappeler une des règles de l’éthique professionnelle, à savoir le respect de la vie privée. Dans un communiqué, il a d’abord exprimé «sa honte devant les circonstances du décès» de Lady Di, puisque la princesse serait morte en «essayant de fuir les paparazzi», rappelant un verdict de la Court suprême allemande statuant en matière de droit civil, et prévoyant que des photos violant la vie privée de personnalités importantes ne doivent pas être publiées sans leur consentement préalable. Il a ensuite appelé les médias à «respecter la vie privée des parents des victimes».
Mais il n’y a pas que les lecteurs ou les figures publiques qui sont protégées et défendues. Les journalistes, au nombre de 64.000 en Allemagne, sont eux aussi représentés par une association de volontaires qui défend leurs intérêts, l’association allemande des journalistes. Les correspondants de presse de chaque land ont leur organisme représentatif, financé par les contributions de ses membres. «Trente pour cent de notre action est consultative», explique Mme Frauke Anker, directeur de l’association des journalistes bavarois et avocat de profession. Etant donné que Munich est un important centre de médias, on réalise aisément qu’elle a du pain sur la planche.
Vive et passionnée, Mme Anker s’étend longuement sur les activités de l’association qui s’occupe essentiellement de problèmes de salaires (notamment à travers des négociation avec l’association des éditeurs de journaux allemands, à savoir le patronat), d’horaires de travail, de pensions de retraite, de conflits entre journalistes et employeurs ou même entre journalistes et tiers. Normalement, les conflits sont réglés à l’amiable, précise-t-elle, sinon l’association n’hésite pas à aller devant un tribunal et assume elle-même les frais du procès. Mme Anker relève que de manière générale, les conflits n’opposent pas les journalistes aux hommes politiques mais aux chefs d’entreprise et industriels. On se console comme ont peut: les responsables allemands concernés voient ces conflits comme une expression supplémentaire de la démocratie, à laquelle ils sont extrêmement attachés.
C’est ce qui explique leur préoccupation devant la nouvelle tendance qui se manifeste au sein du secteur de la presse et qui n’est autre que la concentration des médias. De l’avis de Mme Monika Schmitt-Vockenhausen, celle-ci est en contradiction avec le système démocratique. «Il y a des limites qui doivent être maintenus», dit-elle. Même si la concentration des médias est apparue depuis dix ans en Allemagne pour des raisons plutôt pratique, il reste qu’à l’heure actuelle, elle est essentiellement imputée à la crise économique que connaît l’Allemagne et qui affecte le secteur de la presse, poussant les médias à fusionner. Un des résultats de cette crise est la chute du nombre des lecteurs, qu’aggrave la concurrence des médias électroniques.
Les journaux sont-ils réellement menacés? «Je ne le crois pas. La presse a bien survécu au développement des médias audiovisuels, surtout de la télévision», répondent en chœur Mmes Schmitt-Vockenhausen et Anja Pasquay, porte-parole de la fédération des éditeurs de journaux allemands. Le secteur des imprimés en Allemagne est considéré comme l’un des plus développés d’Europe, avec 389 quotidiens, dont 135 à grande circulation, sans compter les journaux dominicaux, les hebdomadaires, les mensuels et les magazines spécialisés.
Sur le plan purement technique, les journaux qui souhaitent faire peau neuve peuvent toujours solliciter l’aide de l’IFRA, l’Association internationale pour la technologie des médias et de la presse, basée à Mayence, et dont «L’Orient-Le Jour» est membre. Au total, l’IFRA regroupe 1223 membres dans 53 pays. Les services qu’elle assure à l’échelle mondiale vont de l’organisation de congrès ou de séminaires aux recherches, en passant par les travaux de consultation, les études de marketing, etc. Ceux-là sont évidemment entrepris à la demande des imprimés qui souhaitent un changement de leur mise en page ou une amélioration de leur rendement.
Mais Mme Pasquay met l’accent sur la diminution de nombre des journaux vendus, qui «chute de 100.000 exemplaires chaque an». Selon elle, ce phénomène a commencé il y a trois ou quatre années, sans toutefois affecter les grands titres dont le chiffre d’affaires continue, lui, d’augmenter. C’est ce qu’on confirme à l’«Augsburger Allgemeine» dont le siège est à Augsburg, près de Munich. Considéré comme le numéro 6 en Allemagne, selon ses responsables, le quotidien a une circulation de 370.000 numéros par jour, avec plusieurs bureaux dans le pays et dans le monde. «Nous avons atteint un point de saturation», affirme M. Uwe Wilke, rédacteur politique, précisant que 90% des ventes se font par voie d’abonnement et 60% des rentrées proviennent des publicités. Selon ses explications, de grandes maisons d’édition (les plus importantes sont au nombre de quatre) ont tenté d’acquérir le quotidien en raison de son succès.
Si les maisons d’édition ont parfois du mal à acquérir d’importants titres, il n’en n’est pas de même pour les imprimés à plus faible circulation, d’où le problème de la concentration qui se pose avec acuité. Les responsables allemands se félicitent toutefois de ce que les imprimés, ainsi que les maisons d’édition, appartiennent encore à des familles et non à des firmes. Mais tout en soulignant l’attachement des éditeurs à la liberté, ils reconnaissent que la concentration ne peut qu’affecter la politique générale d’un journal. A la base, celle-ci a essentiellement pour but de réduire le coût de production et les frais de gestion et d’attirer les annonceurs en réduisant les tarifs publicitaires. A titre d’exemple, Grüner und Jahr, une maison d’édition fondée en 1948, est aujourd’hui à la tête de 80 magazines et de 10 quotidiens, sans compter des branches un peu partout dans le monde. En France, le groupe Prisma Presse lui appartient. Tout en soulignant l’importance des chiffres d’affaires de la prestigieuse maison, son porte-parole, M. Christoph Groffy, exprime des doutes sur la poursuite de cette tendance en raison du déclin du nombre de lecteurs.
Mais pour lutter contre cette tendance et permettre à la presse de faire face à une crise que les responsables allemands s’accordent à qualifier de provisoire, l’accent est mis sur deux points: l’amélioration de la qualité des imprimés pour préserver le lectorat existant et l’encouragement des jeunes à la lecture des journaux pour élargir le cercle des lecteurs. «Nous organisons plusieurs séminaires par an et nous allons dans les écoles pour entraîner les professeurs à travailler avec leurs élèves sur des journaux. On offre aussi aux écoliers un abonnement gratuit d’un mois. Ceux qui apprennent à l’école comment lire un journal et comment choisir parmi ses colonnes ce qui les intéresse commencent à acheter leur propre quotidien», fait remarquer Mme Pasquay.
D’autre part, l’association sonde régulièrement l’opinion des jeunes pour découvrir ce qui les intéresse et communique les résultats de ses enquêtes aux journaux afin qu’ils agissent en conséquence. Une place de choix est ainsi donnée aux nouvelles concernant le sport. «Nous essayons d’attirer différentes catégories de lecteurs vers une même page. Nous n’hésitons pas à publier dans une page de politique locale des informations qui intéressent la jeune génération. Si nous consacrons un espace déterminé dans nos colonnes pour un seule catégorie de lecteurs, nous aboutirons à une sorte de ségrégation», renchérit pour sa part M. Uwe Wilke.
La ségrégation. Un terme qui n’existe plus dans le vocabulaire de l’Allemagne. Aujourd’hui, le pays constitue un exemple à suivre en matière de démocratie. Au moins pour ce qui concerne la presse.

Tilda ABOU RIZK
Oh! Non. Il n’est pas question de comparer entre la presse allemande et la presse libanaise: on se veut détaché, impassible et rationnel et l’on se retrouve à son corps défendant en train de considérer avec une pointe d’envie l’acharnement mis par les autorités allemandes à garantir l’autonomie et la liberté du secteur de l’information, écrite aussi bien...