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Actualités - CHRONOLOGIE

Echanges entre le Hezbollah et Israël : difficultés dans les négociations


Les négociations entamées entre le Hezbollah et Israël début septembre pour des échanges de dépouilles rencontrent de sérieuses difficultés, a-t-on indiqué hier de sources concordantes.

Le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq, a confirmé l’existence de difficultés dans ces tractations entreprises via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), estimant toutefois que cela était «normal».
Israël souhaite récupérer les restes d’un soldat qui a péri le 5 septembre dans une opération commando ratée à Ansariyé, à 30 kilomètres au nord de la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud.
Douze membres du commando israélien avaient été tués et quatre autres blessés lors d’affrontements avec l’armée libanaise, des combattants du Hezbollah et ceux du mouvement Amal.
Lors de leur retraite, les Israéliens avaient dû abandonner sur place les restes de l’un des soldats tués.
«Nous faisons de grands efforts pour obtenir en échange la libération des Libanais prisonniers d’Israël», a déclaré cheikh Qaouq.
Selon une source proche du dossier, l’une des difficultés provient du fait que le Hezbollah exige la libération de prisonniers pour rendre les restes, ce dont ne veut pas entendre parler l’Etat hébreu.
Cette exigence a été réitérée hier par le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, selon lequel les tractations seraient suspendues. «Les négociations (...) ont été interrompues parce que les Israéliens ne veulent nous rendre que des cadavres et non des prisonniers», a-t-il déclaré à l’hebdomadaire «Haramoun».
De plus, ajoute-t-on de même source, le gouvernement israélien insiste pour n’avoir qu’un seul canal de négociation, en l’occurrence le premier ministre Rafic Hariri, et n’entend pas traiter avec le Hezbollah.

Mise au point

Par ailleurs, «Haramoun» a publié une mise au point au sujet de l’interview de cheikh Qassem. Sur foi des dépêches d’agence rapportant jeudi des extraits de ce texte avant sa diffusion hier, la presse avait attribué au numéro deux du Hezbollah des propos selon lesquels le mouvement «entraîne des membres du Hamas au Liban» à l’heure actuelle.
Du texte de l’interview, il ressort que le responsable du Hezbollah avait seulement admis qu’il y avait eu «dans le passé» des sessions d’entraînement des intégristes palestiniens, qu’une telle collaboration était souhaitable dans l’avenir et que le Hezbollah y était «préparé».
Il convient néanmoins de préciser que l’hebdomadaire a contribué lui-même à entretenir la confusion en titrant ainsi l’interview: «Cheikh Naïm Qassem: nous entraînons des éléments du Hamas et du Jihad islamique au Liban».
Une deuxième mise au point de «Haramoun» concerne l’affirmation selon laquelle le Hezbollah a «demandé à l’Iran de modifier les statuts du parti afin de permettre la réélection de cheikh Hassan Nasrallah au poste de secrétaire général, en raison de sa compétence».
En fait, ce n’est pas cheikh Qassem qui a tenu ces propos, c’est le journaliste de «Haramoun» qui l’interviewait, et qui les a formulés de manière interrogative. Or, dans sa réponse, le responsable du Hezbollah s’est contenté d’indiquer que le parti s’orientait vers l’amendement d’un règlement qui empêche le secrétaire général de se représenter, sans préciser si cela devait se faire par le biais de l’Iran ou non.
Les négociations entamées entre le Hezbollah et Israël début septembre pour des échanges de dépouilles rencontrent de sérieuses difficultés, a-t-on indiqué hier de sources concordantes.Le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq, a confirmé l’existence de difficultés dans ces tractations entreprises via le Comité international de la Croix-Rouge...