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Actualités - CHRONOLOGIE

Après la libération de Cheikh Yassine qui a suivi l'attentat manqué d'Amman Netanyahu confronté à la zizanie au sein de gouvernement

APRÈS LA LIBÉRATION DE CHEIKH YASSINE QUI A SUIVI L’ATTENTAT MANQUÉ D’AMMAN
L’échec d’une tentative d’assassinat d’un intégriste palestinien en Jordanie, imputée au service secret israélien, et la libération consécutive par Israël d’un chef du Hamas, provoquaient jeudi des remous en Israël jusqu’au sommet du pouvoir.
Des responsables de la sécurité, cités par la radio publique, ont réclamé la constitution d’une commission d’enquête, à la suite de l’attentat manqué qui a visé, le 25 septembre à Amman, un responsable du mouvement de la résistance islamique Hamas.
Une telle commission «devra déterminer qui a donné l’ordre» de l’opération — en principe le premier ministre Benjamin Netanyahu —, a déclaré un haut responsable anonyme cité par la radio. Elle devra aussi voir «si tous les risques d’une telle opération ont bien été pesés», a-t-il souligné.
De hauts responsables gouvernementaux, également sous le couvert de l’anonymat, ont fait part à la télévision publique de leur consternation.
Les critiques ne portent pas tant sur la faillite de l’opération que sur le risque que M. Netanyahu a pris d’ouvrir une crise majeure avec le roi Hussein, le seul dirigeant arabe perçu comme un ami en Israël, en donnant son feu vert à un attentat dans sa capitale.
L’affaire, couverte par le secret, a commencé à faire des vagues quand M. Netanyahu a dû faire libérer, mercredi, le guide spirituel du mouvement intégriste palestinien Hamas, cheikh Ahmed Yassine, pour apaiser le roi Hussein.
Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak a déclaré qu’il «aurait souhaité que cette libération eût lieu dans des conditions différentes». Le dirigeant du parti de gauche Meretz, M. Yossi Sarid, a estimé que «même quand Netanyahu fait quelque chose de positif, il le fait de travers».
Signe de l’embarras des autorités: c’est par une annonce en pleine nuit, à la veille du nouvel an juif, que le public a appris la libération du cheikh Yassine et son transport en Jordanie. De la sorte, les journaux israéliens, qui ne paraissent plus avant dimanche, n’ont pas pu traiter l’affaire.
Selon des responsables jordaniens, le roi Hussein a été jusqu’à menacer M. Netanyahu de rompre les relations diplomatiques avec Israël, à la suite de l’attentat qui visait le chef du bureau politique du Hamas, M. Khaled Mechaal.
En échange, selon des responsables israéliens et palestiniens, Israël aurait obtenu la promesse que les deux agresseurs arrêtés pourraient revenir en Israël. Mais la Jordanie a démenti tout «marché» avec Israël à ce sujet.
«Nous avons payé le prix en rendant cheikh Yassine mais nous n’avons pas obtenu le retour en Israël des deux «Canadiens», a déploré le commentateur de la télévision publique.
La télévision a souligné que la décision d’attenter à la vie du chef du bureau politique du Hamas n’avait pas été prise par le Cabinet et que le ministre des Affaires étrangères, M. David Lévy, n’avait pas été consulté.
Les ordres concernant ce genre d’opérations sont donnés par une commission spéciale présidée par le premier ministre et comportant les responsables des services de sécurité, selon des informations publiées dans la presse internationale.
Quant à la libération de cheikh Yassine, certains ministres étaient partisans d’un tel geste, avant les récents attentats du Hamas qui ont tué vingt Israéliens à Jérusalem, apprend-on de source gouvernementale.
Toutefois, ils se sont heurtés aux services de sécurité, notamment à une commission présidée par le général Meïr Dagan, responsable de l’office antiterroriste.
La télévision a établi un parallèle entre l’opération ratée d’Amman et le fiasco de Lillehammer, en Norvège: en juillet 1973, un commando du Mossad hâtivement constitué avait abattu par erreur un serveur de café marocain pris pour un chef palestinien.





APRÈS LA LIBÉRATION DE CHEIKH YASSINE QUI A SUIVI L’ATTENTAT MANQUÉ D’AMMANL’échec d’une tentative d’assassinat d’un intégriste palestinien en Jordanie, imputée au service secret israélien, et la libération consécutive par Israël d’un chef du Hamas, provoquaient jeudi des remous en Israël jusqu’au sommet du pouvoir.Des responsables de la sécurité, cités...