Nouvelle audition (pour rien) du garde du corps de Diana

(Photo evor Rees-Jones, seul survivant de l’accident qui a coûté la vie à Diana le 31 août à Paris, n’a pas apporté d’éléments nouveaux à l’enquête, a-t-on appris jeudi de source proche de l’instruction.
Des policiers de la brigade criminelle ont interrogé le garde du corps à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, sur commission rogatoire des juges Hervé Stéphan et Marie-Christine Devidal qui n’étaient pas présents.
«Trevor Rees-Jones a été entendu assez longuement, et il va visiblement mieux, a-t-on indiqué. Il a fourni un témoignage cohérent sur la soirée, jusqu’au départ du Ritz, qui permet de recouper les autres témoignages déjà recueillis. Mais pour les minutes qui ont précédé l’accident, c’est toujours le trou noir».
«C’est un témoignage sérieux, mais qui n’apprend rien de plus que ce qui était déjà connu», a résumé cette source.
Trevor Rees-Jones, 29 ans, a notamment répété aux enquêteurs qu’il n’avait rien trouvé d’anormal dans l’attitude du chauffeur, Henri Paul, dont des expertises ont attesté qu’il était sous la double emprise de l’alcool et de médicaments antidépresseurs.
Il ne leur a pas confié avoir eu peur, à quelque moment que ce soit. Il a toutefois précisé qu’il avait bouclé sa ceinture de sécurité après le départ du palace parisien. Les trois autres passagers, décédés, n’avaient pas bouclé la leur.
Lors de sa première audition par le juge Stéphan, Trevor Rees-Jones avait déjà dit n’avoir aucun souvenir des circonstances de l’accident dans lequel ont été tués Diana, Dodi Fayed et le chauffeur Henri Paul.
Trevor Rees-Jones, qui a été grièvement blessé dans l’accident, poursuit actuellement sa convalescence. Des sources médicales ont précisé qu’un retour partiel ou total de ses souvenirs de l’accident était possible.
Une source hospitalière n’a pas exclu que l’ancien militaire puisse quitter sous peu, peut-être dès vendredi, la Pitié-Salpêtrière. «C’est une grande probabilité, a-t-elle dit. On peut envisager qu’il parte, mais c’est en fonction de l’avis des médecins».
Par ailleurs, les enquêteurs de la brigade criminelle seraient désormais en mesure de retrouver la Fiat noire qui se serait trouvée sur les lieux au moment du drame, a dit une autre source proche du dossier.
Les policiers ont pu déterminer le modèle de la voiture en analysant les débris de phare retrouvés dans le tunnel de l’Alma. Ils pourraient remonter au propriétaire grâce aux analyses des traces de peinture également relevées sur place, explique-t-on.
Il suffirait d’utiliser le fichier des cartes grises pour terminer la recherche.
Une autre source souligne toutefois que si les analyses des traces de peinture «tendraient à confirmer l’hypothèse d’un accrochage», il n’est pas encore possible d’établir un lien direct avec une Fiat Uno.
Le juge Hervé Stéphan a parallèlement procédé ces derniers jours à des auditions de certaines des dix personnes mises en examen pour «homicides involontaires» dans ce dossier.
Il devrait se prononcer d’ici lundi sur une demande d’allègement du contrôle judiciaire déposée par l’avocat de trois d’entre eux, et notamment sur l’éventuelle restitution de la carte de presse retirée à deux photograhes. (Reuter)