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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Le dialogue entre l'éat et les professionnels de l'informatique s'instaure au salon Termium 97

Hier, a été inauguré au «Beirut Hall», pour la quatrième année consécutive, le salon de l’informatique «Termium 97». Cet événement a été inauguré par le ministre de l’Economie et du Commerce, Yassine Jaber, en présence des différentes personnalités libanaises liées de par leurs fonctions à l’informatique et de l’ambassadeur du Japon; il faut le souligner que les sociétés commerciales nippanes étaient particulièrement présentes sur le site.

Avec le symposium qui a précédé ce salon et les différents échanges qui ont eu lieu au sein même du salon entre les responsables de l’Etat et les organisateurs, c’est un pas véritable qui a été fait dans l’essor libanais en terme d’utilisation de l’informatique et de normalisation d’un marché à son début, mais dont les enjeux sont déterminant pour l’avenir même du Liban au plan des technologies modernes et de l’économie nationale.
Au moment de l’inauguration, M. Yassine Jaber a vivement remercié l’association «PCA» d’être à l’initiative d’un tel événement. M. Jaber a déclaré: «L’importance de ce salon et la réussite des conférences d’hier (lundi) sont significatives du nouvel élan du Liban vers les technologies modernes de l’informatique appliquées à tous les domaines de l’Etat, des secteurs économiques privés et de l’éducation. Je souhaite donc vivement que l’informatique se développe au plan professionnel, mais aussi au niveau individuel et familial. C’est en effet un signe de la reconstruction de notre pays et du niveau de son développement».
Impressionnant, le salon «Termium 97» l’est certainement, avec ses quelques 5.000 m de stands, mais surtout par la grande diversité des produits présentés qui est digne des salons professionnels occidentaux. L’informatique, c’est avant tout pour le profane un ordinateur et un écran, mais en fait c’est aujourd’hui tout un système d’organisation qui va bien au delà de l’utilisation d’une simple machine à traitement de texte ou une super calculette. De toute évidence, cela représente certainement la plus grande révolution technologique de notre siècle, engendrant un monde nouveau, avec les autoroutes de l’information et aussi peut-être un monde virtuel qu’il va nous falloir maîtriser. Pour ce faire, la première démarche est contenue dans l’élaboration d’une législation adaptée, une règle du jeu nouvelle qui soit en conformité avec les normes mondiales. Ainsi, le Liban pourrait voir s’accélérer les progrès dans sa reconstruction, à l’instar de pays émergeant tels Hong Kong qui s’est développé à une vitesse importante grâce en partie à l’informatique et à sa bonne utilisation. Pour l’instant et selon les professionnels rencontrés aux stands, les utilisateurs libanais sont encore trop peu nombreux (20.000 systèmes vendus chaque année) et trop mal informés. Le premier mal réside dans les effets néfastes du piratage des logiciels qui induit un mauvais service après vente et donc un mauvais système éducatif des consommateurs. Des mesures de protection de la propriété intellectuelle au Liban permettraient d’assainir le marché des logiciels et par ricochet, ouvriraient la voie de la deuxième mission des professionnels de l’informatique: une véritable éducation. Bien que l’utilité de tels systèmes soit incontestable, le marché libanais représente à peine 50% d’une commande annuelle d’une université aux Etats-Unis. Par ailleurs, en raison du niveau de vie au Liban, les professionnels doivent jongler afin de procurer à leurs clients des machines à bon marché. La première conséquence en est la proportion très forte de montage d’ordinateurs livrés au Liban en Kit (environ 65% des ventes) contre la livraison d’ordinateurs entiers de meilleure qualité. Les ressources humaines sont aussi en cause; le manque de formation au Liban de bons techniciens freine certainement l’avancée de ce secteur.
Quoiqu’il en soit, il semble que les professionnels de l’informatique, à travers la désormais puissance «PCA» se soient fait entendre; en effet, M. Sami Nseiri déclare à ce sujet: «Le grand événement de ces journées tient certainement dans le témoignage de l’Etat qui s’est impliqué véritablement dans les débats; dialogues d’ailleurs suivis d’actions, puisque la «PCA» a été appelée comme consultant auprès des divers ministères; mais aussi parce qu’une nouvelle loi sur la protection intellectuelle va être mise en place et que les ministères eux-mêmes vont harmoniser leurs systèmes informatiques. Prochainement, devrait naître un plan national pour l’informatique; ceci serait la consécration de notre action». conclut M. Nseiri.
Mais, dans l’attente, pour les professionnels et tous les usagers de plus en plus nombreux au Liban, «Termium 97» est un salon à découvrir aussi pour rêver à un futur, sinon meilleur, du moins intéressant par la réelle ouverture sur le monde qu’offre les techniques de l’informatique et des multimédias.

Gérard DE HAUTEVILLE


Hier, a été inauguré au «Beirut Hall», pour la quatrième année consécutive, le salon de l’informatique «Termium 97». Cet événement a été inauguré par le ministre de l’Economie et du Commerce, Yassine Jaber, en présence des différentes personnalités libanaises liées de par leurs fonctions à l’informatique et de l’ambassadeur du Japon; il faut le souligner que...