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Actualités - REPORTAGE

Boueiz : le processus de paix est au bord de l'effondrement

Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a mis en garde contre les obstacles qui entravent la relance des négociations bilatérales avec Israël, soulignant sur ce plan que le processus de paix dans la région est «au bord de l’effondrement».
M. Boueiz a tenu des propos en ce sens au cours d’une conférence qu’il a donnée à New York, au Centre des relations internationales, sur le thème «le Liban et le processus de paix». Le Centre des relations internationales est présidé par l’ancien secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires du Proche-Orient, M. Richard Murphy. Plusieurs personnalités du monde diplomatique et économique ainsi que des journalistes et des professeurs d’université ont assisté à cette conférence.
Evoquant l’évolution de l’ensemble du processus de paix dans la région, le ministre des Affaires étrangères a mis l’accent sur «l’importance du rôle des Etats-Unis en vue de la réalisation des principes définis lors de la conférence de Madrid». «Les Etats-Unis, a déclaré M. Boueiz, sont l’un des parrains de la conférence de Madrid et ils constituent l’élément moteur du processus de paix. C’est à ce titre que les pays arabes ont accueilli favorablement la récente tournée régionale du secrétaire d’Etat, Mme Madeleine Albright, qui a réaffirmé à cette occasion les principes de la conférence de Madrid, notamment pour ce qui a trait à l’échange des territoires contre la paix».
En ce qui concerne les obstacles qui empêchent une relance des pourparlers bilatéraux, le chef de la diplomatie a souligné que «le processus de paix est au bord de l’effondrement, ce qui risque de replonger l’ensemble du Moyen-Orient dans un climat de violence».
Abordant le dossier des négociations bilatérales qui ont lieu entre Israël et le Liban, M. Boueiz a affirmé que durant les quatorze rounds de pourparlers entre les négociateurs libanais et israéliens, l’Etat hébreu n’a jamais voulu s’engager à accepter le principe d’un retrait inconditionnel du Liban.

Entretien
avec Kofi Anan

Signalons, par ailleurs, que le ministre des A.E. a rencontré hier à New York le secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Anan, avec qui il a passé en revue la situation au Liban-Sud ainsi que le dossier de la mission de la FINUL. M. Boueiz a transmis à M. Anan une invitation à se rendre à Beyrouth à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’ESCWA, dans le centre-ville.
A l’issue de l’entrevue, M. Boueiz a déclaré qu’il avait informé M. Anan de l’appui du Liban aux réformes administratives internes actuellement à l’étude aux Nations Unies. «Le Liban, tout comme d’autres pays, a précisé le chef de la diplomatie, exprime des réserves quant aux réformes en rapport avec le Conseil de Sécurité du fait que ces réformes revêtent un caractère politique. Nous pensons qu’il est nécessaire de maintenir le principe de la majorité de manière à éviter que les Nations Unies (l’Assemblée générale) ne se transforment en une zone d’influence pour le Conseil de Sécurité».
M. Boueiz a, d’autre part, indiqué qu’il avait demandé à M. Anan de transférer de Amman à Beyrouth le siège de l’UNICEF. Sur un autre plan, le ministre des A.E. a déploré les coupes opérées dans le budget de l’UNRWA. «Les réfugiés palestiniens, a notamment souligné M. Boueiz à ce propos, relèvent de la responsabilité de la communauté internationale du fait que ce problème n’a pas encore été résolu. Il est totalement erroné de jeter la responsabilité de ce problème sur les pays d’accueil».
En réponse à une question sur la mission de la FINUL, M. Boueiz a déclaré que la présence de la force onusienne au Liban-Sud est nécessaire en dépit du fait que les «Casques bleus» n’ont toujours pas réussi à exécuter leur mission vingt ans après leur présence au Sud. «La présence de la FINUL revêt une importance sur les plans juridique, moral et politique, a souligné M. Boueiz, sans compter les services et l’aide sociale assurés par les Casques bleus».
Il convient d’indiquer, par ailleurs, que M. Boueiz a conféré au cours des dernières vingt-quatre heures, à New York, avec son homologue chypriote, M. Ioannis Kassoulides, ainsi qu’avec le ministre des A.E. de Singapour avec qui il a passé en revue les moyens de développer les relations entre le Liban et Singapour sur le plan économique. Etaient présents à cette rencontre, l’ambassadeur permanent du Liban à l’ONU, M. Samir Moubarak, le directeur des Affaires politiques au palais Bustros, M. Samir Khoury, le directeur du Cabinet du ministre des A.E., M. Melhem Mesto, et le doyen du corps consulaire au Liban et consul honoraire de Singapour, M. Joseph Habis.
Dans la soirée d’hier, M. Boueiz s’est rendu à Paris où il doit présider une réunion élargie des dix-sept ambassadeurs du Liban accrédités en Europe.
Le chef de la diplomatie Farès Boueiz a mis en garde contre les obstacles qui entravent la relance des négociations bilatérales avec Israël, soulignant sur ce plan que le processus de paix dans la région est «au bord de l’effondrement».M. Boueiz a tenu des propos en ce sens au cours d’une conférence qu’il a donnée à New York, au Centre des relations internationales, sur...