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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir qualifie de défaitistes ceux qui ne veulent pas l'indépendance du Liban

Le patriarche maronite a qualifié de «défaitistes» tous ceux qui refusent d’accepter que le Liban recouvre un jour son indépendance et a réaffirmé ses positions au sujet de la présence armée étrangère dans le pays.
\\Le cardinal Nasrallah Sfeir a fait ces déclarations à l’aéroport, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Rome, où il doit prendre part, pendant une dizaine de jours, au synode spécial pour l’Asie.
Le patriarche a été salué à l’AIB notamment par le ministre d’Etat Michel Eddé, représentant le président Elias Hraoui, et un certain nombre d’évêques.
Interrogé par les journalistes sur les décisions du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Eglise maronite a rappelé qu’il ne s’occupait pas de politique mais qu’il se contentait de prodiguer des «conseils». «Cela étant, nous souhaitons que le Liban puisse s’abstenir de s’endetter davantage et de rembourser ses dettes présentes, d’autant que, selon ce que nous lisons dans la presse, le service de la dette occupe déjà la plus grande partie du budget de l’Etat», a-t-il déclaré.
Répondant à une question sur les récents propos du ministre des Déplacés Walid Joumblatt, invitant le patriarche à choisir entre la prière et l’action politique, Mgr Sfeir a dit: «Naturellement, nous prions pour tout le monde. C’est notre devoir».
Il a indiqué vouloir s’abstenir de répondre à ses détracteurs, qui ont critiqué ces derniers jours ses prises de position sur la présence syrienne, tout en estimant qu’«au Liban, dire la vérité ne fait pas encore partie des interdits».
«Nous sommes clairs à ce sujet. Nous avons dit à plusieurs reprises que si ce pays devait assumer seul ses responsabilités, il faudrait que tous les non-Libanais qui se trouvent sur son territoire le quittent», a-t-il poursuivi.
«Nous souhaitons qu’un jour, tous les Libanais puissent assumer leurs responsabilités. Ceux qui disent le contraire sont des défaitistes et ne veulent pas que leur pays soit indépendant. Pour notre part, nous sommes avec ceux qui réclament (le recouvrement de) l’indépendance, la souveraineté et la liberté de décision du Liban», a-t-il dit.

Élection de
trois évêques

Par ailleurs, l’assemblée des évêques maronites a élu samedi trois nouveaux évêques: Fouad Hajj pour Tripoli, Anis Abi Aad pour Alep (Syrie) et Nabil Andari à titre honorifique pour Tartous (Syrie). Ce dernier a également été élu vicaire patriarcal à Bkerké, où il succède à Mgr Boulos Matar, devenu évêque de Beyrouth.
Le secrétariat du patriarcat maronite précise dans un communiqué que le pape Jean-Paul II a approuvé ces choix.
Le secrétariat a distribué des notices biographiques des trois prélats élus, dont voici les extraits.

l Mgr Fouad Hajj: né le 12 avril 1939 à Zahlé. Ordonné prêtre le 17 mars 1968. A obtenu un doctorat en droit canon de l’Université du Latran, à Rome, en 1985. En 1978, il avait obtenu un doctorat de management de l’Université de New York (Buffalo), et en 1974, une maîtrise de pédagogie de la même université. S’exprime couramment dans les langues suivantes: arabe, français, anglais, italien, espagnol, latin, grec et syriaque. Après avoir occupé divers postes de professeur dans des établissements scolaires et universitaires, enseignant notamment la langue française et le droit canon, il se retrouve président de Caritas-Liban de 1991 à 1994. Membre depuis 1986 du tribunal maronite, il est l’auteur d’un ouvrage en langue française sur «Les fiançailles, le mariage et le divorce à travers les générations et dans l’Eglise maronite».

l Mgr Anis Abi Aad: né le 21 janvier 1940 à Dfoun (Aley). Ordonné le 18 juin 1966. Licencié en théologie de l’USJ en 1996 et en philosophie en 1974. Langues: arabe, français, anglais, latin, grec et syriaque. Curé de la paroisse de Sin el-Fil de 1980 à 1997.

l Mgr Nabil Andari: né le 10 octobre 1949 à Billa (Bécharré). Ordonné le 27 août 1977. Issu d’une famille d’ecclésiastiques. Licencié de théologie et de philosophie de l’USJ et de l’Université catholique de Louvain (Belgique). Langues: arabe, français, anglais, latin et syriaque. Vicaire patriarcal adjoint à Paris de 1995 à 1997.
Le patriarche maronite a qualifié de «défaitistes» tous ceux qui refusent d’accepter que le Liban recouvre un jour son indépendance et a réaffirmé ses positions au sujet de la présence armée étrangère dans le pays.\\Le cardinal Nasrallah Sfeir a fait ces déclarations à l’aéroport, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Rome, où il doit prendre part, pendant...