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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Projets des huit cents millions : Salam et Beydoun réclament des solutions radicales

Les députés Tammam Salam et Mohamed Youssef Beydoun ont estimé que la crise politique qui a éclaté lors de la dernière réunion du Conseil des ministres est le résultat d’une série de tensions entre les responsables, affirmant par ailleurs que le peuple ne fait plus confiance au gouvernement.
Au cours d’une interview radiodiffusée, M. Salam a déclaré que personne ne doute des intentions et de la volonté du chef du gouvernement, qui a tout fait pour faire réussir le processus de reconstruction du Liban. «Mais la manière dont il s’est pris pour traiter les problèmes s’est retournée contre lui», a-t-il estimé.
M. Salam a accusé M. Hariri «d’improviser et de laisser son instinct dicter ses positions pour régler les affaires publiques».
Il a déploré le fait que des informations sur les débats du Conseil des ministres soient distillées à la presse, jugeant que «de tels agissements portent atteinte à la crédibilité du gouvernement».
Commentant le projet d’emprunt des huit cents millions de dollars, M. Salam a réclamé une solution radicale à la stagnation économique que connaît le pays. «Le projet d’emprunt représente éventuellement une solution provisoire pour régler d’une manière temporaire la crise économique», a-t-il dit.
Il a jugé que «les décisions prises au niveau du pouvoir ne sont pas étudiées profondément au préalable. Il y a beaucoup d’improvisation dans l’action des responsables», a conclu M. Salam.

Les chiffres de la B.M.

De son côté, M. Beydoun a estimé que ce qui s’est passé lors du dernier Conseil des ministres est la conséquence des tiraillements entre les membres de la troïka au pouvoir.
Il a affirmé «qu’il est inconcevable que les ministres soient informés du projet quelques heures seulement avant la tenue de la séance du Conseil des ministres».
M. Beydoun a déclaré qu’il est difficile d’établir une nette distinction entre le politique et l’économique. «Nous vivons une crise économique et financière qui aura nécessairement des répercussions sur la vie politique dans le pays», selon lui. Il a vivement critiqué «les trois gouvernements qu’a formés M. Hariri, au sein desquels les chrétiens n’ont pas été équitablement représentés. Aucun des gouvernements de M. Hariri n’a été un gouvernement d’union nationale tel que préconisé par l’accord de Taëf», a-t-il dit.
Se référant à un rapport de la Banque mondiale en date du 4 septembre 1997, M. Beydoun a souligné que la dette publique a atteint 15 milliards de dollars et la croissance pour l’année 1996 a été de 2% et non de 4%, comme l’avait affirmé le gouvernement.
Selon le député chiite de Beyrouth, «le problème réside dans le déficit budgétaire et la dette publique qui a atteint un seuil grave est la conséquence de ce déficit».
M. Beydoun a estimé que le chef du gouvernement n’est pas seul responsable de la situation dans laquelle se trouve, à présent, le Liban. «Mais en tant que premier ministre, il assume une importante part de responsabilité», affirmant par ailleurs «qu’au Liban, le chef du gouvernement n’est pas libre d’agir comme il l’entend».
Les députés Tammam Salam et Mohamed Youssef Beydoun ont estimé que la crise politique qui a éclaté lors de la dernière réunion du Conseil des ministres est le résultat d’une série de tensions entre les responsables, affirmant par ailleurs que le peuple ne fait plus confiance au gouvernement.Au cours d’une interview radiodiffusée, M. Salam a déclaré que personne ne doute...